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Le vernissage de Véronique Dubé aura lieu ce dimanche 17 mars

TRACE: Quand cultiver sa passion débouche sur une exposition

durée 17h00
15 mars 2024
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Ce dimanche, l’artiste et résidente de Saint-Zotique, Véronique Dubé, ouvrira les portes de son univers artistique aux intéressés alors que son exposition Cultiver sera en vedette au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. Entrevue avec l’une des cinq lauréates de TRACE 2024 qui peint des paysages abstraits.

Au total, 37 tableaux peints à l’acrylique, de divers formats, sont en vedette de cette exposition solo, la première en carrière pour l’artiste qui a déjà pris part à des symposiums extérieurs par le passé. Une trentaine d'autres, de plus petits formats, seront disponibles dans la boutique et les visiteurs pourront s'en procurer une et repartir avec l'oeuvre le jour même sans devoir attendre la fin de l'exposition. 

« J’ai vu l’installation finale de l’exposition et je suis très heureuse du résultat. Chaque toile est mise en valeur. : C'est la première fois que je participe à une exposition solo dans un musée et j'ai participé à une exposition de groupe au printemps dernier, à Montréal, à la Galerie Carré des Artistes. J’ai hâte de pouvoir montrer le résultat final à mes proches et de rencontrer les gens lors du vernissage », indique-t-elle à Néomédia en entrevue téléphonique quelques jours avant le jour J.

Cultiver sa passion pour donner naissance à une exposition

Les toiles sont colorées et disposées, en majorité, sur un mur noir afin de bien s’assurer que chacune d’elles soit bien mise en valeur et capte l’attention du visiteur. « Les toiles abstraites se discernent en étant des paysages car elles ont certains éléments que l'on retrouve  comme un ciel, des montagnes, de l'eau ou des champs par exemple.  Elles ont une simplicité et cette simplicité est accompagnée d'un univers de couleurs riche qui laisse place à l'interprétation du lieu du paysage.  L’exposition s’appelle Cultiver parce qu’au cours des deux dernières années, je me suis remise à la peinture, un passe-temps que j'avais mis de côté. J’ai donc cultivé ma passion plus sérieusement au quotidien pendant ces derniers temps pour créer les œuvres présentées dans mon exposition », ajoute-t-elle.

Se laisser inspirer par la nature qui l’entoure

Les visiteurs remarqueront dans ses toiles, la présence nombreuse de silhouettes de champs, un clin d’œil direct à la biodiversité, soit la nature et l’environnement, deux valeurs qui tiennent beaucoup à cœur à l’artiste et maman de deux enfants.

« Quand je suis en nature en train de jouer avec mes enfants, quand je marche ou que je suis à vélo, je suis souvent en train de regarder les nuances de couleurs dans le ciel et la forme des nuages. Je dis souvent à mes garçons, par exemple, de porter attention au ciel qui est tellement beau. J’aime prendre des moments chaque jour pour apprécier la beauté des paysages simples que je vois. Je regarde aussi où la lumière tombe sur la terre et c’est là que je suis un peu emportée par ce que je vois », confie-t-elle à propos de ce qui l’inspire au quotidien.

Elle compare ce rituel à un échauffement pour les sportifs. « J’ai l’impression que ça fait partie de ma pratique, un peu comme un étirement avant un sport, ce qui est toujours bénéfique. Ce que je vis à l’intérieur ressort quand je suis en train de peindre mes paysages abstraits. Ce que je ressens en faisant au sport et être en nature est très semblable à ce que je ressens quand je peins. Je suis quelqu’un qui a besoin de moments où je suis seule, soit pour être active en nature, soit pour peindre dans mon atelier. Les deux nourrissent mon esprit et mon inspiration. »

De son propre aveu, elle a besoin de cet équilibre pour se sentir calme, ressourcée et faire ressortir ce qu’elle a en son for intérieur. « Quand je commence à peindre des petits paysages, je choisis une petite palette de couleurs limitée. J’ai toujours hâte de voir lesquelles vont ressortir de mes mélanges et la direction dans laquelle ma composition va aller. Parfois, il y a des couleurs qui restent dans ma tête toute la nuit et je sais que le lendemain je dois les coucher sur une toile. Je travaille souvent en série et dans un style. Je produis plusieurs tableaux en exploitant un même style et après je suis satisfaite ou saturée et j’ai envie de passer au prochain sujet.  Je reviens à mes autres styles souvent avec de nouvelles idées qui inspirent une nouvelle série », affirme-t-elle.

Transmettre son savoir en arts

Étant enseignante au niveau préscolaire dans la vie de tous les jours, Véronique Dubé a commencé à donner des ateliers de création artistique dans différents milieux. Lors de son exposition, des groupes d'écoles seront invités au Musée et vont prendre part à une activité de création artistique 'à la manière de l'artiste'. « J'ai bien hâte de pouvoir être présente pour quelques sessions de travail, donner mon temps avec les enfants et cette fois en tant qu'artiste. »

Enfin, comment se sent-elle à l’approche de son vernissage? « Je suis nerveuse, mais ça va de mieux en mieux. Il y a quelques semaines, je sentais que ça arrivait, j’étais plus distraite. Je faisais brûler des plats au four (rires), mais là, je suis plus dans la phase où je réalise la chance que j’ai et que je l’apprécie. Je vais vivre le moment présent et essayer de profiter de chaque instant pendant le vernissage », conclut-elle sur une note philosophique.

On pourra admirer l’exposition Cultiver au Musée régional de Vaudreuil-Soulanges, à Vaudreuil-Dorion, jusqu’au 14 avril prochain.

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