Le vernissage est prévu ce jeudi 14 mars
TRACE: La faune ailée au coeur de l'exposition de Jade Cousineau
Ce jeudi 14 mars dès 17h, les amoureux d’art et ornithologue dans l’âme pourront admirer les œuvres de Jade Cousineau, résidente de Saint-Clet, qui est l’une des artistes de l’édition TRACE 2024. Entrevue avec celle qui sort de sa zone de confort avec cette exposition présentée au Pavillon Wilson de Coteau-du-Lac jusqu’en juin prochain.
« Je suis très excitée par le vernissage prévu ce jeudi 14 mars de 17h à 19h. J’ai hâte de présenter mes découvertes aviaires des derniers mois sur les oiseaux du Québec, dont plusieurs sont présents dans la région. Avant ce projet, je ne connaissais pas grand-chose à cet univers. J’ai vraiment été surprise par toutes les couleurs qu’on retrouve dans leurs plumes. Maintenant, je suis en mesure de reconnaître certaines espèces d’oiseaux, grâce à leur cri ou leurs particularités et de les identifier quand ils se posent dans ma cour (rires)! », lance-t-elle au bout du fil.
La passionnée de camping et de randonnées en nature indique que ces moments passés en nature sont désormais agrémentés par ses nouvelles connaissances sur la faune ailée. « Étonnament, je n’avais jamais pris le temps d’observer la faune lors de mes promenades en forêt. Maintenant, je peux le faire parce que j’ai plus de notions sur le sujet. »
Une nouvelle passion initiée par un perroquet
C’est pendant la crise sanitaire de 2020 que Jade Cousineau a commencé à peindre pour payer les soins de santé de son animal domestique, un perroquet. « À cette époque, je peignais des perroquets pour mes proches et pour répondre à quelques demandes spéciales, mais pas pour moi. Aujourd’hui, je le fais parce que ça me détend beaucoup, ça me relaxe et je suis très fière de moi après avoir terminé une toile. »
Dans son exposition solo, présentée au Pavillon Wilson, on pourra admirer 30 toiles qui représentent autant d’espèces ailées différentes. Certains sont des oiseaux qu’on voit tous les jours dans la région alors que d’autres sont des oiseaux en voie d’extinction ou disparus du Québec.
Pour reproduire un oiseau, comment Jade s’y prend-elle? « Je débute le processus créatif à partir d’une photo libre de droits que je déniche sur des sites Internet d’ornithologie. Sans les photographes qui immortalisent les oiseaux, je ne pourrai pas faire ce que je fais. »
Les oiseaux étant des petits êtres délicats, est-ce difficile de bien les représenter sur une toile? « C’est un défi en soi, pas tant de les dessiner, mais plutôt de reproduire les couleurs de leur plumage avec véracité. Je sais que c’est le genre de détails qui seront remarqués par les amateurs alors oui, ça ajoute un peu de pression (rires). Les amateurs d’oiseaux connaissent bien souvent toutes les couleurs du plumage de toutes les espèces et sous-espèces. En même temps, j’essaie de garder une certaine latitude en ne reproduisant pas à 100% les oiseaux », confie-t-elle.
Pour l’artiste, l’exposition lancée à Coteau-du-Lac ce jeudi sera la deuxième d’envergure à laquelle elle prendra part depuis qu’elle manie le pinceau sur une base plus régulière. L’an passé, elle avait fait une résidence à la bibliothèque Marie-Uguay de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
« Cette fois-ci, je bénéficie de l’assistance de Chantal Séguin pour préparer cette exposition, ça fait toute la différence. »
Officiellement, l’exposition de Jade prendra fin le 31 mai prochain au Pavillon Wilson, mais dans les faits, les toiles pourraient être décrochées après cette date. Des pourparlers sont en cours entre l’artiste et la Ville de Coteau-du-Lac pour que l’exposition se prolonge jusqu’en juin.
Est-ce que le fait d’exposer à une dizaine de minutes de son domicile rend Jade heureuse? « Oui, car je peux inviter mes collègues de travail et toutes les personnes que j’ai rencontrées lors de mes recherches sur la faune ailée. Mes proches pourront aussi venir me supporter ce jeudi. Les toiles ont été accrochées dans les derniers jours et tous les oiseaux ont vraiment été mis en valeur. Je suis heureuse du résultat. »
La 3e tentative a été la bonne
Cette année, Jade fait partie des cinq artistes sélectionnées dans le cadre de TRACE 2024. La troisième tentative fut la bonne pour elle. « Les deux dernières années, j’avais déposé ma candidature avec des toiles de perroquet. Pour cette fois-ci, je m’étais donné le défi de sortir de ma zone de confort et d’opter pour des oiseaux du Québec et de la région. Le pari a été gagnant. »
La peinture a toujours occupé une place importante dans la vie de Jade. Elle a étudié au Cégep en arts visuels avant de bifurquer vers le domaine de la sexologie pour la stabilité d’emploi. Elle n’a toutefois jamais abandonné sa première passion. « Chaque fois que je peins, c’est comme si je fais une sieste ou une séance de méditation. Je suis super relax quand j’ai terminé. J’aime le côté solitaire de la peinture, mais aussi le côté où je peux le partager avec les autres et me connecter à eux via mon art. »
Au total, une dizaine de mois ont été nécessaires pour Jade pour créer tous les tableaux de cette exposition, allant de la recherche à la réalisation. « Je n’ai jamais peint autant d’aquarelles en peu de temps. Depuis juillet, j’en ai fait une trentaine. Je suis chanceuse parce que la grève survenue dans le milieu scolaire dans les derniers mois m’a permis depeindre encore plus. »
Enfin, pourquoi a-t-elle opté pour de l’aquarelle? « C’est un médium rapide que j’aime bien. Je peux commencer et terminer une toile dans la même journée contrairement à certains autres médiums qui demandent plus de temps ou d’étapes de réalisation », mentionne-t-elle en terminant.
Les intéressés qui souhaitent découvrir l'exposition de Jade Cousineau peuvent prendre part au vernissage prévu ce jeudi 14 mars dès 17h au Pavillon Wilson.
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