Pour créer le plus grand orchestre virtuel
Un citoyen de Vaudreuil-Dorion réunit virtuellement des violonistes des quatre coins du monde
Démocratiser l’apprentissage du violon. Voilà la mission que s’est donnée Jean-François McDonald, un citoyen de Vaudreuil-Dorion. Au cours des derniers mois, il a réuni, virtuellement, plus d’une centaine de violistes issus des quatre coins du monde. L’objectif? Interpréter tous ensemble le Canon de Pachelbel et créer le plus grand orchestre virtuel de la planète.
Il peut dire mission accomplie après que des violonistes d’aussi loin que la France, la Belgique, l’Île-de-la-Réunion, l’Arabie Saoudite, Haiti, le Congo, l’Espagne et les États-Unis aient accepté de relever ce défi.
Mais comment cette histoire internationale, qui a pris naissance dans la région, a-t-elle débuté? « Chaque semaine, je donne un webinaire gratuit, un cours de violon d’une heure et plus sur le web, en direct sur Facebook, YouTube, Twitch, Mixer et sur notre site Internet. Ce live est devenu, au fil des semaines, un rendez-vous réunissant entre 500 et 600 personnes, sans compter ceux qui le rattrapent en différé. Mon but avec cette démarche est de démocratiser l’apprentissage du violon, longtemps réservé à l’élite et aux gens avec des moyens financiers. Or, je crois que tous peuvent apprendre et je veux donner cette opportunité aux gens de se réaliser », raconte-t-il.
Un jour de janvier, M.McDonald lance un défi à ses élèves, mais plus largement, à tous ceux qui jouent du violon: créer le plus grand orchestre virtuel de la planète. Pour ce faire, il a fourni aux participants les partitions et accompagnements MP3 pour pratiquer ce morceau mythique. « Nous avons aussi créé des tutoriels vidéos pour chaque instrument, en les classant par niveau. Donc les gens avaient tout en main pour apprendre les pièces et on leur demandait de se filmer et nous envoyer la vidéo avant une date limite », ajoute-t-il.
Au final plus de 100 violonistes ont participé au projet, ceux-ci sont pour la plupart des débutants, de partout au monde. Ce que l’on entend dans la pièce finale, c’est uniquement le son de leurs violons. « On n’a rien ajouté, pas de piste audio d’un orchestre, rien. Aucun mix sonore, juste les vidéos des participants et le résultat donne des frissons. Une belle preuve que quand on donne les outils aux gens pour se réaliser, quand on se met tous ensemble et qu’on croit en un but, les gens sont capables de faire de grandes choses », poursuit-il.
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