Transport collectif
Les agents d’exo votent pour la grève à 100 %
Sans convention collective depuis plus d'un an, les inspecteurs en sécurité d'exo ont voté, à 100%, cinq jours de grève « à exercer au moment opportun ». Ainsi, lors de ces journées, il n'y aura personne pour valider les titres et pour assurer la sécurité abord des trains et des autobus d'exo.
Parmi les revendications syndicales, l'ajout de personnel et l'instauration du travail en duo figurent en tête de liste, afin d'assurer une meilleure couverture du réseau et une plus grande sécurité pour les usagers et les employés.
Alors qu'ils étaient 60 il y a quelques années, ils sont aujourd'hui moins de 25 inspecteurs à couvrir l'ensemble du territoire desservi par exo, soit une superficie de 4 258 km carrés pour une population d'environ quatre millions de personnes.
Une charge de travail excessive et une sécurité compromise
Lors d'un quart de travail, chacun des 11 inspecteurs et inspectrices en service doit couvrir en moyenne 387 km carrés de réseau d'autobus et de trains de banlieue. Une mission d'autant plus difficile que les interventions liées à l'itinérance sont en augmentation, à l'instar de la tendance observée à Montréal et dans sa région.
Malgré ces défis, exo incite son personnel à transférer la responsabilité des situations graves aux services de police locaux. Or, cette stratégie nuit à la rapidité et à l'efficacité des interventions, d'autant plus que la mobilité des autobus et des trains complique la gestion territoriale des incidents. « Il est temps que l’employeur prenne ses responsabilités au niveau de la sécurité avant qu’un incident grave ne se produise en raison d’un service insuffisant », averti David Sacolax, président du syndicat.
Outre le manque d'effectifs, les inspecteurs d'exo doivent composer avec des conditions de travail inférieures à celles des sociétés de transport voisines. Cette situation entraîne un taux de roulement élevé, les départs se multipliant au profit d'autres employeurs offrant de meilleures conditions. De plus, la majorité des postes vacants ne sont pas remplacés.
« Il est temps d'améliorer les conditions si on veut embaucher et retenir les inspectrices et inspecteurs d'exo », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP-CSN.
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