L'entrepreneur poursuit ses discussions avec Postes Canada
Bureau de poste de Saint-Clet : « Tout est sur la table actuellement. » - Stéphane Joannette
Après avoir été victime d'une importante fraude et de deux épisodes de vandalisme, le propriétaire de l'immeuble abritant quelque 800 cases postales de Postes Canada, Stéphane Joannette, espère s'entendre avec la Société d'État afin d'éviter la fermeture du comptoir postal de Saint-Clet.
« C'est certain que nous pourrions mettre fin à notre entente avec Postes Canada dès maintenant, mais on ne veut pas faire ça en sauvage. Nous sommes en discussion avec Postes Canada pour trouver une solution qui serait gagnante pour les deux parties », expliquait, à Néomédia, l'homme d'affaires qui exploite la franchise de Postes Canada depuis près de cinq ans maintenant.
Situé sur la route 201, le comptoir postal ainsi que les cases postales se trouvent à l'intérieur même de l'entreprise de M. Joannette, Solutions S-E-R. Suite aux actes de vandalisme, l'entrepreneur en services d'après sinistres a revu les heures d'ouverture du comptoir postal.
« Avant, tout le monde avait accès aux cases postales, mais maintenant, ce n'est plus le cas. Je sais que ça ne plait pas à tout le monde, mais il en va de la sécurité de mes employés et des lieux », ajoutait Stéphane Joannette.
Gérer à perte
Pour Stéphane Joannette, l'exploitation du comptoir postal est plus dans l'objectif d'offrir un service à sa communauté et non pas de devenir lucratif.
« Je suis propriétaire de l'immeuble depuis 25 ans et le bureau de poste a toujours été là. J'ai décidé de le garder pour continuer d'offrir ce service à notre population. Il y a quelques années, j'ai vendu la franchise, mais durant la pandémie, Postes Canada m'a contacté pour savoir si je voulais la reprendre. Ce sont donc mes employés qui s'occupent du comptoir postal », mentionnait l'homme d'affaires.
« Avoir des comptoirs postaux, ce n'est pas très lucratif. En ce moment, on le roule à perte chaque mois. J'ai habité 30 ans à Saint-Clet, alors je sais que le bureau de poste est important pour la population. Dans le fond, l'exploitation est bien plus dans le but d'offrir le service que de faire de l'argent. Cela dit, ce serait bien de ne pas en perdre non plus », poursuivait-il.
De plus, les frais encourus suite aux actes de vandalisme et à la fraude ont dû être assumés par M. Joannette.
À la recherche de solutions
Des pourparlers entre Postes Canada et Stéphane Joannette sont en cours afin de trouver des solutions gagnantes pour les deux parties.
« Les gens pensent que nous pouvons juste enlever les 800 cases postales et les installer ailleurs. Ça ne fonctionne pas comme ça. J'ai une très bonne relation avec l'équipe de Postes Canada et les discussions se passent bien. Si la solution est d'ouvrir une plage horaire le samedi pour permettre aux gens qui ne peuvent pas se rendre durant la semaine, on pourrait le faire. Tout est sur la table actuellement. Il faut seulement trouver la bonne solution », conclut-il.
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