Témoignage d’un commerçant de Saint-Télesphore
Aux premières loges de la fermeture de la frontière Québec-Ontario
Le Marché Grenier à Saint-Télesphore, situé à quelques lieues de la frontière entre le Québec et l’Ontario, subit depuis maintenant deux semaines les effets de la fermeture de celle-ci.
Deux kilomètres, c’est la distance qui sépare le Marché Grenier de l’Ontario. Son propriétaire, Martin Grenier, jouissait avant la fermeture de la frontière d’un achalandage de clients ontariens dans son commerce, et ce depuis son ouverture en 2005.
Toutefois, seuls les téméraires ou ceux qui sont en déplacement essentiel s’y aventurent depuis. « Ce n’est pas comme avant. Les gens respectent quand même les restrictions », indique-t-il.
Même si la majeure partie de la circulation automobile se fait sur l’autoroute 20 qui devient par la suite la 401, il reste que M. Grenier a observé une présence accrue de la Sûreté du Québec sur la QC-340, notamment pendant la première semaine de l’application du décret.
« On se servait de mon magasin comme un piège », témoigne-t-il. Des policiers étaient régulièrement postés devant son marché. Cette présence s’est par la suite estompée dans la deuxième semaine avec des patrouilles aléatoires du côté du Québec selon son propriétaire.
À deux pas de l’Ontario
Plusieurs résidents, autant des deux côtés de la frontière, ont eu du mal à saisir les raisons expliquant cette mesure. « Ce n’est pas plus loin que venir de Saint-Polycarpe [...] on partage le même climat, on n’a pas plus de cas de COVID-19 de notre bord à Saint-Télesphore qu’à North Lancaster », explique M. Grenier.
Le Marché Grenier, qui propose des aliments frais, des bières, mais aussi de l’alcool par l’entremise de la SAQ, servait de lieu d’approvisionnement pour plusieurs Ontariens, et ce surtout avec la pandémie. Les gens vont moins souvent dans les grandes surfaces et privilégient les commerces de proximité selon M. Grenier. « Tu y vas pour le plus vite possible et le plus près de chez vous », ajoute-t-il.
Ce dernier craint que ses clients perdent l’habitude de venir dans son commerce si la fermeture continue de se prolonger. « Ce que je souhaite c’est que ça ne traîne pas trop longtemps », soutient-il.
2 commentaires
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Y as-il quelque chose qu’ils ne comprennent pas ces Ontariens????????