Pour la première fois de son histoire, l'entreprise de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot recrute à l'international
Ils quittent leur terre d’origine pour joindre la famille Sanivac
Après un long et rigoureux processus, c’est ce lundi que l’équipe de Sanivac a accueilli deux nouveaux employés venus des Philippines, spécialement pour joindre l'entreprise familiale.
« Le processus a été long et s’est étiré à cause de la COVID bien sûr, mais c’est vraiment excitant! Ça fait 18 mois que nous les attendons et ils sont finalement ici. », lance d’entrée de jeu Carole-Ann Kelly, copropriétaire de Sanivac.
Ce n’est certainement pas le temps idéal pour arriver, en plein hiver et en pandémie, mais c’est le sourire aux lèvres que Cédric et Walter sont arrivés à Montréal, ce lundi.
Bien sûr ils doivent commencer leur périple en sol canadien par un deux semaines de confinement.
Recruter à l’international
Chef de file dans son domaine, la réputation de Sanivac n’est plus à faire dans Vaudreuil-Soulanges, mais également dans le grand Montréal.
Connaissant une forte croissance dans les dernières années, Carole-Ann Kelly et son équipe se sont tournés vers l’international pour recruter du nouveau personnel.
« On était rendu là. Les mécaniciens de véhicules lourds sont certainement le métier le plus difficile à recruter, et ce, même en temps de COVID. On est créatif et on en déniche ici et là, mais nos besoins sont si grands. On s’est donc dit qu’on pourrait essayer de recruter à l’international », explique Mme Kelly tout en ajoutant qu’il s’agit d’une première dans l’histoire de l’entreprise Perrotdamoise.
C’est finalement aux Philippines que la famille Kelly a recruté ses deux plus récents membres, Cédric et Walter. « De toutes les agences de recrutement international rencontrées, nous nous sommes arrêtés sur une de Québec qui travaille avec des Philippins exclusivement. Ils nous ont bien vanté les qualités et les valeurs de ce peuple. »
Des collègues généreux et impliqués
« Nos employés ont été mis au courant des étapes de nos démarches et c’est en quelque sorte un gros trip de famille. C’est comme si nous adoptions ! Tout le monde s’implique et nous avons tous hâte de les rencontrer après leur quarantaine », ajoute Mme Kelly.
Grandement impliquée dans la communauté, la famille que forme l’ensemble des employés de Sanivac a à coeur des valeurs de partage très fortes. Et encore une fois, cette générosité a été démontrée. « Nous avons trouvé un appartement à cinq minutes du travail et les employés ont fourni presque tout ce dont ils auront besoin. Des meubles, des électroménagers, de la vaisselle, des vêtements chauds, etc. Des employées ont nettoyé au grand complet leur appartement, et tout aménagé les lieux. Ma tante et mon oncle ont décoré avec leurs anciennes décorations. Un autre a décidé de leur faire une surprise et a fait agrandir et encadrer des photos de leurs familles pour décorer leur appartement. Je pourrais continuer ainsi longtemps. Nos employés ont un grand coeur », poursuit la femme d’affaires.
Ainsi à leur arrivée, après un vol de plusieurs heures, comprenant trois escales, Cédric et Walter n’avaient qu’à profiter de leur nouveau chez eux et d’un frigo bien rempli.
L’intégration et conditions
Afin de faciliter leur intégration au Québec, les nouveaux arrivants ont débuté le processus de francisation dans leur pays d’origine. « On a eu du temps en masse pour faire connaissance par Messenger et s’expliquer nos us et coutumes », ajoute Mme Kelly.
Consciente des préjugés souvent énoncés face aux conditions de travail des travailleurs étrangers, Carole-Ann Kelly est catégorique: « Cédric et Walter suivront la même charte salariale que les autres. Ils gagneront bien leur vie et nous sommes heureux de découvrir leurs expertises. C’est une situation gagnante pour nous tous! », poursuit-elle.
Ici pour une période de deux ans, Walter et Cédric espèrent amasser les fonds nécessaires pour que leur femme et leurs enfants puissent venir les rejoindre.
« Ce ne sont pas des travailleurs saisonniers qui veulent repartir. Ils seront avec nous pour une période de 24 mois. Pendant ce temps, ils feront une demande d’immigration pour s’établir ici, pour toujours », conclut Carole-Ann Kelly.
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