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Les valeurs professionnelles des Québécois âgés entre 18 et 34 ans en parfaite harmonie avec l’économie sociale

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30 août 2019
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Selon un récent sondage, 82 % des Québécois âgés entre 18 et 34 ans, jugent qu’il est important d’évoluer dans une organisation qui vise d’abord et avant tout à répondre aux besoins de ses membres ou de la communauté (82 %). Ce résultat réjouit le Pôle d’économie sociale de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.

Au sommet du palmarès, les répondants, à 87%, ont indiqué qu’il est important d’évoluer au sein d’une entreprise qui améliore la société pour la rendre meilleure. À 86 %, les répondants ont jugé qu’il est important d’oeuvrer dans les rangs d’une entreprise offrant une grande autonomie dans le choix des tâches.

 Une excellente nouvelle pour le Québec de demain: les jeunes Québécois, soucieux de travailler au sein d'une économie à échelle humaine et sociale. « Le sondage dévoilé par l'équipe du Chantier de l'économie sociale est très encourageant en ce sens que nous avons la démonstration que les aspirations des jeunes rejoignent très fortement les valeurs au coeur de l’économie sociale. Il y a donc urgence d’enseigner et de démocratiser  l’apprentissage d’un projet d’affaire sous forme collective. Les incubateurs d’entreprises collectives SISMIC, tel que mentionné dans le texte (sismic.ca) seront un tremplin pour tout jeune désirant activer un projet d’entreprise collective, le Pôle d’économie sociale Vallée-du-Haut-Saint-Laurent étant d’ailleurs l’un des 19 porteurs de ces tout nouveaux incubateurs. Rappellons-nous que le principe fondateur même de l’économie sociale est d’encourager les gens à faire des affaires de façon démocratique et en mettant au coeur du projet d’affaire l’être humain plutôt que le profit à tout prix. Avec les nombreux départs à la retraite d’employés, mais aussi d’entrepreneurs partout au Québec, la conjoncture actuelle unique dans laquelle nous nous retrouvons ne nous donne pas le choix d’envisager toute sorte de solutions innovantes. Sans doute que l’économie sociale fait partie de ces solutions!» explique Olivier Doyle, coordonnateur du Pôle d’économie sociale Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. 

Tout juste derrière, 81 % des répondants ont jugé important de travailler pour une compagnie qui améliore l’environnement et l’écologie. Avec 72 % des votes, les répondants ont estimé important d’évoluer dans une entreprise ayant des principes de gouvernance démocratique où chaque personne peut voter. Enfin, l’exercice démontre ainsi que même si 53 % des jeunes Québécois ont une mauvaise connaissance de l’économie sociale, les entreprises collectives et/ou d’économie sociale sont parfaitement en phase avec leurs valeurs professionnelles.

« Considérant que l’entrepreneuriat collectif n’est pratiquement jamais abordé ou présenté dans les cursus scolaires, il n’est pas étonnant que les jeunes aient une mauvaise connaissance de l’économie sociale, explique Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l’économie sociale. On constate pourtant que ce modèle correspond entièrement à leurs aspirations. Il existe donc un besoin évident de les outiller, afin de leur permettre de créer des entreprises qui, au même titre que les 11 200 entreprises d’économie sociale existantes au Québec, correspondent à leurs ambitions et contribuent à la vitalité économique et sociale de leurs communautés. »

La relève entrepreneuriale

D’après le sondage de Léger, 73 % des répondants considèrent que l’entrepreneuriat est un excellent choix de carrière. Qui plus est, les jeunes qui estiment avoir une bonne connaissance de l’économie sociale sont plus enclins à envisager se lancer en affaires. En effet, parmi ceux qui affirment avoir une bonne connaissance de l’économie sociale, près de la moitié (46 %) considèrent qu’il est probable qu’ils se lancent en affaires. Ce pourcentage chute drastiquement (26 %) chez les jeunes affirmant avoir une mauvaise connaissance de ce modèle entrepreneurial.

Une première au Québec : 19 nouveaux incubateurs d’entreprises collectives

En mai dernier, le Chantier de l’économie sociale a procédé au lancement de Sismic, un réseau de 19 nouveaux incubateurs d’entreprises collectives destinés aux étudiants de niveau postsecondaire de la province. Soutenu financièrement par le Secrétariat à la jeunesse (SAJ), Sismic sera le premier parcours d’idéation et d’incubation d’entreprises collectives offert partout au Québec dès la rentrée scolaire. Développé et déployé par le Chantier de l’économie sociale et les Pôles d’économie sociale actifs dans toutes les régions du Québec, Sismic propose aux porteurs d’une idée de projet à potentiel entrepreneurial ou d’un projet d’entreprise des ateliers formateurs visant à structurer un projet collectif et à acquérir des connaissances propres au développement d’une entreprise collective, en plus de rendre disponibles des mentors expérimentés et des outils complets pour les soutenir dans la coconstruction d’une équipe entrepreneuriale et dans le démarrage d’un projet.

« À l’heure où l’entrepreneuriat est sur toutes les lèvres des milieux économique et politique, je crois qu’il est primordial de sensibiliser les nouvelles générations d’entrepreneurs et divers acteurs à la valeur ajoutée et au potentiel structurant du mouvement de l’économie sociale. Les incubateurs permettront certainement de mieux nous entreprendre et de prospérer dans un souci de respect, d’équité et de justice sociale », ajoute Alex Dorval, membre fondateur de la Coop Le Temps d’une Pinte, microbrasserie à Trois-Rivières.

Méthodologie du sondage

Pour atteindre les objectifs de recherche, un sondage Web a été réalisé entre le 22 juillet et le 4 août 2019 auprès d’un échantillon de 2 000 répondants âgés de 18 à 34 ans, résidant au Québec et pouvant s’exprimer en français. Afin d’assurer un échantillon représentatif de la population à l’étude, les résultats du sondage ont été pondérés selon les plus récentes données de Statistique Canada en fonction du sexe, de la région, de l’âge, du niveau de scolarité, et de la présence ou non d’enfant(s) mineur(s) dans le ménage. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste de même taille (n=2 000) aurait une marge d’erreur de 2,2 et ce, 19 fois sur 20 (dans 95 des cas).

Consulter les faits saillants du sondage

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