Dossier CCIVS
« Pour moi l'utilisation de la sexualité comme prémices d'une campagne de séduction dans un milieu d'affaires va à l'encontre de mes valeurs », - Jasmine Sharma
Quelques jours après avoir annoncé sa démission de son poste d'administratrice au sein du conseil d'administration de la chambre de commerce et d'industrie de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS), Jasmine Sharma fait le point sur sa décision avec Néomédia. Une nouvelle qui a fait réagir et qui a eu échos dans plusieurs médias nationaux.
Suite à son passage à Paul Arcand le 25 février, Néomédia s’est entretenu avec Jasmine Sharma pour revenir les événements.
« Je me sentais plus à l’aise de commenter la situation de l'extérieur. Ce n'est pas juste une simple publicité malheureuse, c'est une publicité de très mauvais goût qui n'aurait jamais dû être faite et encore moins approuvée. (...) C'est un manque de jugement flagrant point à la ligne. Pour moi l'utilisation de la sexualité comme prémices d'une campagne de séduction dans un milieu d'affaires va à l'encontre de mes valeurs », souligne Jasmine Sharma, présidente d’Éklozion communications et relations publiques.
« Je souhaite sincèrement à la CCIVS que cette crise déclenche une réelle prise de conscience autour des valeurs entourant cette publicité et que le conseil d’administration saisisse cette opportunité non seulement dans le processus de prise de décision et d’approbation, mais aussi de bien réfléchir à la culture de l’organisme et ce que ça va prendre pour faire un virage important. Cette réflexion, selon moi, va nécessiter beaucoup d’humilité et d’empathie », poursuit la femme d’affaires et conseillère municipale à la Ville de Vaudreuil-Dorion.
« Quand on regarde les nombreux commentaires d'appui sur les réseaux sociaux, on se rend compte que les gens veulent plus de respect, de transparence et d'ouverture de leur chambre de commerce. Ça fait longtemps que les gens le demandent. Maintenant, reste à savoir si la CCIVS va en tenir compte », indique Mme Sharma.
« Tannés d’avoir l’aire de mononc! »
De son côté, Sophie Boucher, l'une des dénonciatrices de la publication et anciennement administratrice à la CCIVS se dit satisfaite que la CCIVS effectue une réflexion.
« Depuis ma publication, j’ai reçu autant, sinon plus, d’appui d’homme que de femmes, et ce de toutes les générations. Les hommes aussi sont tannés d’avoir l’aire de mononc! Ce n’est pas juste une histoire de femmes, une mauvaise perception ou un manque d’humour. Je suis contente que la Chambre effectue une réflexion à ce sujet ! J’espère que ce sera une réflexion profonde et même qu’elle consultera ses membres. On ne peut que grandir de ces apprentissages. Ils poussent à réfléchir et à s'améliorer. La chambre a commis une erreur, elle va apprendre, et comme on apprend aussi des erreurs des autres, la polémique servira peut-être à d’autres », souligne-t-elle.
Si plusieurs membres et administrateurs de la chambre se sont prononcés dans les derniers jours, de nombreux partenaires importants ont préféré ne pas commenter, pour le moment, la nouvelle.
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