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Une ville de l’Ontario pourrait accueillir un dépôt de déchets nucléaires

durée 17h56
10 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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Par The Canadian Press, 2024

IGNACE, ONTARIO — Une ville du nord-ouest de l’Ontario a officiellement décidé qu’elle souhaitait devenir le site d’un dépôt géologique en profondeur pour les déchets nucléaires du Canada.

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) prévoit de sélectionner cette année un site où des millions de lots de combustible nucléaire usé seront placés dans un réseau de compartiments souterrains reliés par des tunnels profonds.

Le choix d'attribution du projet de 26 milliards $ avait déjà été limité à deux sites, à savoir Ignace dans le nord de l’Ontario et un autre dans le sud de la province. La SGDN tient à ce que les municipalités locales et la Première Nation de ces zones acceptent le projet avant d'aller de l'avant.

Ignace, qui se situe entre Thunder Bay et Kenora, est maintenant la première de ces quatre communautés à faire connaître sa décision. Le conseil municipal a voté en faveur lors d’une réunion extraordinaire tenue mercredi.

Un comité composé de membres de la communauté chargés de prendre le pouls de la population a présenté les résultats d’un vote communautaire, qui a révélé que sur les 640 résidents qui ont voté, un total de 495, soit 77 %, avaient voté pour.

Aucune des Premières Nations n’a encore pris sa décision et la municipalité de South Bruce devrait tenir un référendum en octobre.

Le parc actuel de réacteurs nucléaires au Canada produira environ 5,5 millions de lots de combustible irradié, dont environ 3,2 millions sont déjà stockés sous eau ou à sec sur place dans les centrales nucléaires.

La SGDN affirme que les conteneurs actuels constitués d’épais murs de béton doublés à l’extérieur d’une plaque d’acier sont conçus pour durer 50 ans et ne constituent donc pas une solution à long terme.

L’organisation, financée par les sociétés qui produisent de l’énergie et des déchets nucléaires, comme Ontario Power Generation et Hydro-Québec, envisage plutôt de construire un dépôt géologique à plus de 500 m de profondeur.

Les pastilles de combustible nucléaire usé, cuites dans de la céramique, sont contenues dans des barres de combustible en Zircaloy résistant à la corrosion. Ces tiges seront dans des conteneurs en acier au carbone recouverts de cuivre, et ces conteneurs seront emballés dans de l’argile bentonite.

Les opposants au projet dans les communautés touchées s’inquiètent pour leur sécurité, tandis que les partisans pensent au développement économique qu'il pourrait apporter.

La Presse Canadienne