Un ancien ministre cite des craintes pour la sécurité dans l'affaire Abdelrazik

OTTAWA — L'ancien ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon affirme avoir refusé de délivrer un passeport d'urgence à Abousfian Abdelrazik en 2009 parce qu'il considérait le Montréalais comme une menace potentielle à la sécurité nationale.

M. Cannon a déclaré aujourd'hui lors d'une audience devant la Cour fédérale qu'il ne voulait pas que M. Abdelrazik revienne au Canada depuis le Soudan et «mette en danger les Canadiens».

Né au Soudan, Abousfian Abdelrazik s'est installé à Montréal en tant que réfugié et est devenu citoyen canadien en 1995.

Lors d'une visite dans son pays natal en 2003 pour voir sa mère malade, il a été arrêté, emprisonné et interrogé sur ses liens présumés avec des extrémistes.

M. Abdelrazik, qui nie toute implication dans le terrorisme, affirme avoir été torturé par les autorités soudanaises pendant deux périodes de détention.

Il poursuit le gouvernement canadien, affirmant que des responsables ont organisé son emprisonnement arbitraire, encouragé sa détention par les autorités soudanaises et entravé pendant plusieurs années son rapatriement au Canada.

Jim Bronskill, La Presse Canadienne