Sommet de l'APEC: Trudeau et Xi Jinping n'ont partagé qu'un bonjour superficiel jeudi
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Par La Presse Canadienne, 2023
SAN FRANCISCO — Le premier ministre Justin Trudeau et le président de la Chine, Xi Jinping, n’ont partagé jeudi qu’un bonjour superficiel lors du rassemblement annuel de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se déroule à San Francisco.
Puisque le nom de leur pays commence par la même lettre, la Chine et le Canada se côtoient régulièrement lorsque les dirigeants se réunissent pour prendre des photos lors du sommet.
Le président des États-Unis, Joe Biden, a passé quatre heures avec son homologue chinois mercredi pour tenter d'apaiser les tensions persistantes. Reste à savoir si M. Trudeau envisage de suivre l’exemple du président Biden.
"Je pense que c'est une bonne chose pour les États-Unis que les deux présidents aient eu leur discussion. Je pense que c'est bon pour le monde", selon Kirsten Hillman, ambassadrice du Canada aux États-Unis.
Les deux dirigeants ont convenu de reprendre les communications militaires et sont parvenus à un accord préliminaire sur la limitation du flux de fentanyl vers les États-Unis.
Les relations entre les États-Unis et la Chine ont été mises à l’épreuve en 2022 lorsque Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, s’est rendue à Taiwan. Mais les choses sont devenues carrément glaciales l’été dernier après qu’un ballon espion chinois ait été repéré dérivant dans l’espace aérien nord-américain.
Les relations entre le Canada et la Chine n’ont pas non plus été vraiment chaleureuses au cours des dernières années. Pékin a détenu les citoyens canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig pendant près de trois ans, une mesure largement considérée comme des représailles à la détention par le Canada de Meng Wanzhou, dirigeante de la multinationale chinoise Huawei, au cours de la même période.
La Chine a imposé des interdictions pluriannuelles sur les importations canadiennes de viande et de canola, invoquant des inquiétudes concernant des parasites non spécifiés. Et un an après que le gouvernement canadien ait qualifié la Chine de force perturbatrice mondiale et déclaré Pékin responsable de tentatives d’ingérence étrangère, le gouvernement chinois a laissé le Canada de côté en assouplissant les restrictions sur les voyages de groupe.
En septembre, Ottawa a nommé Marie-Josée Hogue, juge puînée à la Cour d'appel du Québec, pour diriger une enquête publique sur l'ingérence étrangère dans les processus électoraux fédéraux et les institutions démocratiques, avec un mandat qui cible la Chine, la Russie et d'autres États étrangers ou acteurs non étatiques.
Plus tôt cette année, le député conservateur Michael Chong a témoigné devant un comité du Congrès aux États-Unis sur ses expériences en tant que cible des campagnes de coercition et de désinformation chinoises.
James McCarten, La Presse Canadienne