SAAQclic: le conseil d'administration a protégé la CAQ, selon le PLQ


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — L'opposition officielle soulève de nouveaux enjeux sur l'ingérence politique dans le scandale SAAQclic, les dépassements de coûts de 500 millions $ du virage numérique à la Société d'assurance automobile du Québec.
Le député libéral Monsef Derraji a épluché les procès-verbaux du conseil d'administration de la SAAQ et conclut que les membres ont protégé le gouvernement caquiste.
Dans un rapport accablant, la vérificatrice générale Guylaine Leclerc a constaté que le conseil d'administration avait écarté l'attribution d'un supplément de 222 millions $ aux entreprises SAP et LGS, qui a plutôt été morcelé en plusieurs petits contrats, en pleine campagne électorale, en raison d'un risque politique et médiatique élevé.
Lors de la séance du 14 septembre 2022, soit durant la campagne électorale, le conseil d'administration a longuement discuté du projet de virage numérique, mais aussi de la stratégie contractuelle de la SAAQ relativement au projet, sans qu'on puisse lire leurs délibérations caviardées.
Le lendemain 15 septembre, nouvelle réunion du conseil d'administration, qui discute de nouveau de la stratégie contractuelle, puis le président du c.a., Konrad Sioui, prend la peine de rappeler aux membres leurs obligations dans un contexte d'élections générales.
Dans une entrevue avec La Presse Canadienne mercredi, Monsef Derraji a soutenu que cet enchaînement de décisions est la preuve que le conseil d'administration a fait le choix politique de morceler le contrat pour ne pas mettre la CAQ dans l'embarras pendant les élections.
Il a rappelé que M. Sioui avait été nommé par la CAQ.
Le ministre des Transports de l'époque, François Bonnardel, n'a cessé de clamer qu'on lui avait menti et que la SAAQ avait menti aux parlementaires.
Mais selon M. Derraji, il est absurde de penser que le conseil d'administration ait pu prendre toutes ces décisions sans que le ministre n'en sache rien.
Il exige que le contenu de tous les procès-verbaux soit décaviardé le plus tôt possible, même si le premier ministre François Legault a annoncé la tenue d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur SAAQclic.
Patrice Bergeron, La Presse Canadienne