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Québec doit réviser les formations en violence conjugale, insiste une députée

durée 13h20
1 décembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — En pleine campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, la députée libérale Brigitte B. Garceau a rappelé que la lutte était loin d’être gagnée et a appelé le gouvernement Legault à en faire plus, notamment au sujet des formations.

«Il faut vraiment réviser nos programmes que nous avons actuellement afin de pouvoir les bonifier et mettre nos formations à jour en ce qui a trait à la violence conjugale et le contrôle coercitif», a souligné la porte-parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine.

La députée de Robert-Baldwin s’appuie notamment sur un rapport du coroner publié cette semaine. Il réalisait un suivi des recommandations qui avaient été établies dans un précédent rapport de 2022, où il suggérait au gouvernement de faire un suivi auprès des ministères, organismes publics et ordres professionnels pour s'assurer que tous les intervenants auprès des victimes soient outillés et bien formés.

«Oui, il y a eu du progrès, oui, il y a eu des avancées concernant des campagnes de sensibilisation (…), mais il y a encore beaucoup de travail à faire», a insisté Mme Garceau lors d’une entrevue téléphonique.

Les formations concernent aussi bien la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) que les avocats, les juges ou encore les corps policiers, par exemple.

«Si on n’a pas suivi une formation, si on ne comprend pas réellement les composantes de cette violence et le contrôle coercitif, comment est-ce qu’on peut faire une évaluation dans les règles de l’art?» a-t-elle avancé.

Selon elle, le dernier rapport du coroner indique donc que «le travail est loin d’être accompli».

«Il y a un sentiment d’urgence, on ne peut plus attendre, on ne peut plus dire oui, on en fait assez. Non, on n’en fait pas assez», a martelé la députée libérale, qui a rappelé qu’une vingtaine de féminicides ont déjà eu lieu au Québec en 2024.

Mme Garceau est également revenue sur le manque de financement aux maisons d’hébergement et d’accompagnement aux femmes victimes de violence conjugale. Chaque jour au Québec, ce sont en moyenne 17 femmes qui se voient refuser une place dans ces ressources faute de moyens.

«Il faut continuer, on ne peut pas les abandonner. Il faut continuer à investir parce qu’en ce moment, les maisons sont complètes et que le personnel est à bout de souffle», a-t-elle soutenu.

Au moment d’écrire ces lignes, le cabinet de la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, n’avait pas encore répondu à notre demande de réaction.

Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne

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