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Pierre Poilievre nuit aux négociations avec Donald Trump, selon Justin Trudeau

durée 16h53
4 décembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau accuse le chef conservateur Pierre Poilievre de causer du tort dans sa réponse à l'arrivée d'une nouvelle administration de Donald Trump.

M. Trudeau a soutenu qu'il existe une tradition de longue date selon laquelle, lorsque la nation est menacée d'une manière ou d'une autre, les Canadiens s'unissent pour défendre leur pays.

Il est «de plus en plus clair» que M. Poilievre est incapable de le faire, selon lui.

Le premier ministre a fait ces commentaires sur son rival politique à l'approche de la période de questions mercredi. La veille, M. Trudeau a tenu une rare réunion avec les chefs de parti pour les informer de sa récente visite surprise chez M. Trump, dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride vendredi, et du plan du gouvernement pour renforcer la sécurité à la frontière.

Après cette réunion, M. Poilievre a affirmé que Justin Trudeau a perdu le contrôle de dossiers gouvernementaux cruciaux, comme le budget et la frontière, et avait mis le Canada dans une position de faiblesse. M. Trudeau a fait allusion à cette attaque lors de la période de questions, affirmant que M. Poilievre «ne peut s'empêcher» de faire de la politique au milieu des menaces tarifaires de Donald Trump.

M. Poilievre a répondu en disant que le premier ministre va faire disparaître les emplois canadiens avec l’augmentation prévue de la taxe sur le carbone ce printemps.

«Vous pouvez imaginer le président dans le bureau ovale, appelant nos entreprises pour dire "Hé, j’ai vu que vous avez une taxe sur le carbone quadruplée au nord de la frontière. Pourquoi ne pas venir au sud de la frontière, où il n’y a pas de taxe sur le carbone et où d’autres taxes sont en baisse"».

Après la réunion des chefs de parti mardi, une porte-parole de M. Trudeau a déclaré que le premier ministre avait demandé aux autres dirigeants de ne pas nuire aux négociations du Canada en public, en disant par exemple que la frontière est mal sécurisée. Il leur a également demandé de répéter le message selon lequel les tarifs menacés par M. Trump nuiront aussi à l’économie américaine.

M. Poilievre est sorti de la réunion en soulignant ce dernier point, mais a également déclaré que le gouvernement Justin Trudeau avait «brisé» la frontière. Mercredi, le chef conservateur a affirmé que le gouvernement était la cause du «désordre» à la frontière ce matin.

La menace de tarifs de 25 % du président élu Donald Trump comprend une demande que le Canada et le Mexique mettent fin à l’immigration illégale et au trafic de drogue à leurs frontières respectives.

Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a assuré mardi que le Canada renforcerait la sécurité de ses frontières à temps pour l'investiture de M. Trump.

Vendredi, MM. LeBlanc, Trudeau et de hauts fonctionnaires se sont envolés pour la Floride pour dîner avec M. Trump et certains de ses candidats au cabinet à Mar-a-Lago, où le président élu a tenu une audience. Ils ont discuté de manière informelle du commerce et de la sécurité des frontières.

M. LeBlanc a minimisé une suggestion de Donald Trump lors de ce dîner selon laquelle il pourrait faire du Canada le 51e État. Le ministre de la Sécurité publique a assuré que le président élu plaisantait et taquinait clairement l'entourage canadien.

Kyle Duggan et David Baxter, La Presse Canadienne

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