Pascale Déry justifie les restrictions budgétaires imposées aux cégeps

RIMOUSKI — La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, demande aux cégeps de ralentir la cadence et de réduire leurs dépenses liées à la réfection des bâtiments, parce qu'«on ne peut pas tout faire en même temps».

Mme Déry a fait parvenir une missive aux cégeps cet été, dans laquelle elle annonçait une diminution des investissements autorisés.

«On se retrouve dans un goulot d'étranglement, a-t-elle expliqué en mêlée de presse, jeudi. À un moment donné, il faut prioriser certains projets aussi. On ne peut pas tout faire en même temps.»

Cette décision du gouvernement Legault survient au moment où de plus en plus de cégeps sont considérés comme vétustes.

Jeudi, Mme Déry a dit comprendre que sa mesure pouvait susciter des «inquiétudes». Toutefois, elle a indiqué qu'elle ne comptait pas reculer et plaidé pour une «saine» gestion des fonds publics.

«Je dois vraiment gérer l'évolution des projets, a-t-elle dit. J'ai plein de projets où les coûts ont explosé dans les derniers mois, donc il va falloir gérer aussi les explosions de coûts.»

En conférence de presse, le premier ministre François Legault a fait siens les arguments de sa ministre.

«Le budget qui a été déposé pour l'année 2024-2025, il doit être respecté. Je trouve que c'est de la bonne gestion», a-t-il déclaré.

«Maintenant, (...) on va être flexible, (...) parce qu'il y a des centres qui se sont lancés dans des travaux qui se font plus vite que ce qui était prévu dans le plan des infrastructures», a-t-il ajouté.

Mme Déry a également assuré que «les projets en cours vont se poursuivre» et qu'aucun programme ne sera menacé par cette nouvelle directive de son ministère.

Par ailleurs, à long terme, des montants «colossaux» sont prévus pour le maintien et la réfection des cégeps et universités, a rappelé la ministre.

Caroline Plante, La Presse Canadienne