Ottawa veut sévir contre les organismes de bienfaisance qui seraient antiavortement
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le gouvernement fédéral veut s'assurer que les organismes de bienfaisance enregistrés qui offrent des services de consultation en matière de grossesse divulguent aussi des informations sur des services d'avortement et de contraception et qu'ils orientent les femmes vers ces services.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a annoncé mardi lors de sa conférence de presse hebdomadaire le dépôt d'un projet de loi en ce sens, en compagnie d'autres ministres, dont son collègue de la Santé, Mark Holland.
Le gouvernement dit vouloir sévir contre des groupes anti-choix qui se font passer pour des organismes de bienfaisance offrant des services complets de soutien aux femmes enceintes alors qu'en réalité, ils empêchent les femmes d'accéder à certains services comme l'avortement.
Si le projet de loi est adopté, les organismes qui ne divulguent pas leurs services de façon transparente pourraient perdre leur statut fiscal d'organisme de bienfaisance enregistré.
Les libéraux se font de plus en plus entendre sur les questions d'avortement alors qu'ils tentent de coincer les conservateurs, qui comptent plusieurs députés anti-choix dans leur caucus, sur un enjeu qui est au cœur de la campagne électorale aux États-Unis.
Pour faire adopter le projet de loi, le gouvernement libéral minoritaire aura besoin de l'appui d'au moins un parti d'opposition aux Communes.
Nojoud Al Mallees et Laura Osman, La Presse Canadienne