Miller en a «ras le bol» des lenteurs pour recevoir des proches de Canadiens à Gaza
Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le ministre fédéral de l'Immigration, Marc Miller, en a «ras le bol» que des personnes liées à des Canadiens se voient toujours empêchées de quitter la bande de Gaza assiégée.
Ottawa a commencé le mois dernier à accepter les demandes pour réunir jusqu'à un millier de personnes qui se trouvent dans le territoire palestinien avec des membres de leur famille élargie au Canada.
Le Canada a fourni une première liste de personnes «préautorisées» à Israël et à l'Égypte, qui contrôlent conjointement le seul poste frontalier d'où on peut sortir de la bande de Gaza, à Rafah.
Interrogé mercredi à Ottawa, le ministre Miller a admis qu'il y avait peut-être sur le terrain «une certaine appréhension quant à savoir s'il faut laisser sortir ces personnes». Mais il estime qu'il s'agit d'un geste humanitaire et il s'est dit «extrêmement frustré» par la lenteur dans ce dossier.
M. Miller avait déjà indiqué qu'il était prêt à faire preuve de flexibilité quant au nombre maximal de personnes qui pourraient bénéficier de ce programme d'exception. Mais il a déclaré mardi en Chambre qu'il était «très difficile» d'étendre le programme si personne ne peut concrètement traverser la frontière.
Le ministre a déclaré qu'il étudiait les options diplomatiques et souhaitait les explorer avant de s'exprimer davantage publiquement.
«Je ne veux pas créer un système qui nourrit de faux espoirs, mais je ne veux pas non plus baisser les bras et ne pas essayer, a déclaré M. Miller. C'est vraiment frustrant et c'est évidemment une question de vie ou de mort pour les familles concernées.»
Si les personnes qui figurent sur la liste du gouvernement canadien parviennent à traverser la frontière à Rafah, elles devront quand même subir un contrôle avant d'être autorisées à embarquer ensuite sur un vol à destination du Canada.
Le cabinet de M. Miller n'a pas précisé à quel moment la liste avait été fournie aux responsables sur le terrain, ni combien de noms y figuraient actuellement.
La bande de Gaza est soumise à des bombardements quasi constants depuis le début du plus récent conflit entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, et les approvisionnements humanitaires ont été considérablement limités.
Les responsables du territoire contrôlé par le Hamas affirment que plus de 27 000 Palestiniens ont été tués au cours des quatre derniers mois.
Israël a déclaré la guerre au Hamas après que ses militants ont fait irruption dans le pays, le 7 octobre, tuant environ 1200 personnes et prenant en otages environ 250 personnes.
Laura Osman, La Presse Canadienne