Lionel Carmant est indigné par les abus sexuels signalés à Cité-des-Prairies
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — «Ça lève le cœur, il n'y a pas d'autres mots, ça lève le cœur; l'abus sexuel par des personnes en pouvoir, c'est intolérable, intolérable dans tous les milieux.»
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, manquait de mots vendredi pour exprimer son indignation face aux révélations du quotidien La Presse selon lesquelles au moins neuf éducatrices du Centre de réadaptation Cité-des-Prairies ont eu des échanges sexuels avec au moins cinq résidents mineurs.
«Cité-des-Prairies est le centre jeunesse recevant les cas de DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) les plus complexes de la région de Montréal», précise le CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne. Plusieurs des jeunes contrevenants, pour la plupart mineurs, ont commis des crimes majeurs tels des meurtres, du trafic d’armes ou de stupéfiants.
Le ministre a précisé qu’il avait lui-même été informé de la situation la semaine dernière et qu’il avait conséquemment demandé qu’une enquête policière soit déclenchée parce qu’«il s’agit d’un problème qui dépasse la DPJ», a-t-il déclaré. Jusqu’ici, l’enquête interne a mené à la suspension de deux gestionnaires. Les neuf éducatrices, quant à elles, ont été suspendues ou congédiées.
Le CIUSSS confirme pour sa part qu’il a déclenché «une enquête interne et indépendante à la suite d’un signalement à propos de geste à caractère sexuel concernant un jeune usager hébergé à CDP», mais cette enquête a ainsi largement dépassé le cas du signalement initial. «Ce signalement nous a fait découvrir d’autres éléments qui ont poussé notre organisation à déclencher l’enquête. Le SPVM en a été saisi», ajoute-t-on.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne