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Les électeurs de la Saskatchewan sont appelés aux urnes lundi

durée 07h59
28 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

RÉGINA, Sask. — Les électeurs de la Saskatchewan sont appelés aux urnes lundi pour décider qui formera leur prochain gouvernement provincial.

Le Parti saskatchewanais de Scott Moe cherche à obtenir une cinquième majorité consécutive après 17 ans au pouvoir, tandis que le Nouveau Parti démocratique (NPD) de Carla Beck tente de prendre le pouvoir pour la première fois depuis 2007.

Les analystes politiques estiment que M. Moe part favori pour l'emporter, compte tenu de la force de son parti dans les zones rurales, mais les sondages laissent entrevoir une course serrée.

M. Moe a promis un large allègement fiscal et s'est engagé à continuer de lutter contre la taxe fédérale sur le carbone.

De son côté, Mme Beck a promis des investissements en santé et en éducation. Elle a aussi proposé de suspendre la taxe sur l'essence et de retirer la taxe de vente provinciale sur les vêtements d'enfants et certains aliments.

Les électeurs pourront voter entre 9 heures et 20 heures, heure locale, le décompte devant commencer après la fermeture des bureaux de scrutin.

Dimanche à Regina, Mme Beck a déclaré à ses partisans qu'elle était prête à apporter le changement que les gens réclament.

«Il est temps d'avoir un gouvernement qui va travailler avec vous, pas pour lui-même», a martelé Mme Beck, qui deviendrait la première femme à diriger la Saskatchewan dans l'éventualité d'une victoire de son parti.

M. Moe n'avait pas d'événements publics prévus dimanche, mais samedi à Saskatoon, il a rappelé que tous les gouvernements en place ont été confrontés à des défis.

«Cela étant dit, nous avons 61 des meilleurs candidats que j'ai certainement rencontrés», a-t-il fait valoir.

«Notre objectif est de former un gouvernement majoritaire.»

L'identité de genre: un enjeu

Les soins de santé, le coût de la vie et la criminalité ont été les sujets qui ont marqué la campagne, tandis que la question des vestiaires scolaires s'est invitée plus tard dans la course.

M. Moe a notamment affirmé que, s'il est réélu, l'une de ses premières tâches sera d'interdire aux «garçons biologiques» d'utiliser les vestiaires réservés aux «filles biologiques» dans les écoles.

Il a fait cette promesse après avoir appris qu'une plainte avait été déposée dans une école du sud-est de la Saskatchewan au sujet de deux garçons biologiques qui avaient utilisé un vestiaire pour filles. Cet engagement n'était pas inclus auparavant dans la plateforme de son parti.

L'un des parents des deux enfants faisant l'objet de la plainte est un candidat du NPD. M. Moe a assuré qu'il ne le savait pas lorsqu'il a fait cette promesse.

Selon Mme Beck, une telle interdiction rendrait les enfants vulnérables encore plus vulnérables. Elle a par ailleurs promis d'abroger une loi du Parti saskatchewanais qui exige le consentement parental lorsque des enfants de moins de 16 ans souhaitent changer de nom et de pronom à l'école.

Mme Beck estime que les électeurs souhaitent que le prochain gouvernement s'attaque à des problèmes plus urgents, notamment la taille des classes, la réforme des soins de santé et la capacité des gens à payer l'essence et l'épicerie.

Une lutte serrée

Mme Beck affirme que ses promesses coûteraient 3,5 milliards $ supplémentaires sur quatre ans, avec des plans pour réduire ce qu'elle appelle le gaspillage du Parti saskatchewanais et équilibrer le budget d'ici la fin de son mandat.

Le programme de M. Moe coûterait 1,2 milliard $ supplémentaires sur quatre ans. Il met de l'avant que son plan de réduction des impôts permettrait à une famille de quatre personnes d'économiser 3400 $ sur quatre ans.

La plateforme de M. Moe prévoit également des crédits d'impôt pour les personnes qui cherchent à agrandir leur famille ou à inscrire leurs enfants à des activités sportives et artistiques.

M. Moe a prévu des déficits au cours des deux premières années, puis un excédent en 2027.

Les sondages suggèrent une course serrée entre les deux partis, mais la répartition des circonscriptions fait en sorte que le chemin de la victoire pourrait être plus difficile pour le NPD.

Pour obtenir une majorité à l'Assemblée législative, qui compte 61 sièges, le NPD devrait remporter les 28 sièges des trois plus grandes villes de la province — Saskatoon, Regina et Prince Albert — et espérer faire des gains ailleurs.

Au moment de la dissolution, le Parti saskatchewanais détenait 42 sièges, tandis que le NPD en possédait 14. Il y avait quatre indépendants et un siège vacant.

Jeremy Simes, La Presse Canadienne