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Les directeurs de police appellent à plus de prudence autour des autobus d'écoliers

durée 13h35
27 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Il n’a pas fallu de temps pour que le nombre d’enfants victimes d’une collision alors qu’ils empruntent le transport scolaire remonte au même niveau inacceptable qu’avant la pandémie.

L’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) a dévoilé, lundi à Montréal, ses dernières statistiques sur ce genre d’incident. On y apprend qu’en 2023, 320 enfants ont été victimes de collisions impliquant le transport scolaire. L’Association est cependant incapable, en raison de la manière dont ces données sont colligées, de départager parmi ces enfants ceux qui ont été blessés légèrement de ceux qui ont été blessés gravement ou de ceux qui sont décédés.

Le nombre de 320 représente une forte remontée après des années de diminutions marquées en 2020, 2021 et 2022. Si l’on enlève le congé estival, les journées pédagogiques, les congés et la relâche, cela signifie deux victimes par jour à travers le Québec.

L’ADPQ a présenté lundi une capsule de sensibilisation et appelle à une prise de conscience collective par les automobilistes. Un des éléments qui ressort de ces données est que près de la moitié des conducteurs impliqués sont âgés de 25 à 44 ans. En d’autres termes, ce sont les personnes qui sont en âge d’avoir des enfants à l’école primaire et secondaire. D’ailleurs, en présentant ces données, le directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) et porte-parole de l’ADPQ, Patrick Bélanger, a précisé que la plupart des personnes interceptées pour des infractions en zone scolaire sont des parents pressés.

Un chauffeur d'autobus d'écoliers, Mohamed Elrhoul, invité à la conférence de presse, a raconté être témoin de cinq à six infractions chaque matin

Sur le plan régional, c’est la Montérégie qui occupe la tête de ce triste palmarès avec 79 collisions en 2023, suivie de Montréal (54), de la région de Québec (48) et de celle du Bas-Saint-Laurent (28).

À l’opposé, la Côte-Nord n’a enregistré aucune collision impliquant le transport scolaire pour une quatrième année consécutive en 2023. La région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, qui a connu une baisse importante, passant de 20 collisions en 2022 à trois collisions en 2023, vient tout juste derrière, suivie de l’Abitibi-Témiscamingue, qui n’en a connu que quatre en 2023, ce qui représente aussi une baisse. L’ADPQ souligne également des baisses importantes en Chaudière-Appalaches, où le nombre d’incidents du genre est passé de 15 à six, et dans les Laurentides, où on a vu ce nombre passer de 32 à 17 entre 2022 et 2023.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne

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