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Les Canadiens attendent de voir si la menace de tarifs de Trump se matérialise

durée 06h44
1 février 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

WASHINGTON — Les responsables canadiens attendent avec impatience de voir si le président américain Donald Trump mettra à exécution sa menace d'imposer des tarifs douaniers dévastateurs au Canada samedi.

M. Trump a déclaré vendredi qu'il envisageait de réduire les tarifs sur le pétrole canadien à 10 % après que la Maison-Blanche a confirmé qu'il allait de l'avant avec des taxes de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique.

Le président américain n'a pas mis en œuvre les droits de douane contre le Canada le premier jour de son retour au pouvoir, comme il l'avait promis. Mais il n'a pas renoncé à sa menace de tarifs et a suggéré à plusieurs reprises que les droits de douane entreraient en vigueur le 1er février.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré vendredi soir à Washington, D.C., que ce qui se passerait n'était toujours pas clair après les derniers commentaires de M. Trump.

Le gouvernement fédéral a assuré qu'il avait plusieurs options de tarifs de rétorsion prêtes à être déployées, en fonction de ce que le chef d'État américain fera finalement.

«Nous n’avons pas encore vu de prise de décision claire ni de détails précis de la part de la Maison-Blanche», a soutenu Mme Joly.

Le président n’a pas été clair sur les détails de son plan tarifaire lorsqu’il a répondu aux journalistes dans le bureau ovale vendredi. En répondant à une question sans rapport avec le sujet, M. Trump a également évoqué l’idée de tarifs pétroliers à venir le 18 février. On ne sait pas si cette déclaration concernait le Canada.

Mélanie Joly, le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, et le ministre de l’Immigration, Marc Miller, ont rencontré des responsables républicains, dont le tsar des frontières de M. Trump, Tom Homan, dans la capitale américaine tout au long de la semaine dans une dernière tentative pour éviter les tarifs.

Les ministres ont déclaré avoir partagé le plan de sécurité frontalière de 1,3 milliard $ du Canada, mis en œuvre pour apaiser les inquiétudes de Donald Trump. Marc Miller a indiqué qu’ils avaient également expliqué les faits concernant le petit volume de personnes et de drogues traversant illégalement la frontière canado-américaine.

Le volume de drogues entrant aux États-Unis en provenance du Canada est minuscule par rapport aux quantités provenant du Mexique et de la Chine.

Les chiffres du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis montrent que les autorités ont saisi 9930 kilogrammes de fentanyl aux frontières américaines entre octobre 2023 et septembre 2024. Seuls 20 kilogrammes de cette quantité provenaient du Canada.

Il est peu probable que le renforcement de la frontière aurait fait une différence pour le président américain. M. Trump a affirmé vendredi qu'aucune concession n'empêcherait le Canada, le Mexique ou la Chine d'être frappés par les taxes.

Les premiers ministres ne sont pas d'accord sur la manière dont le Canada devrait réagir si Donald Trump met ses menaces à exécution.

Certains disent que tout doit être sur la table, tandis que la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, et le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, ont déclaré que les exportations de pétrole et d'autres ressources, comme la potasse, ne devraient pas être incluses dans les plans de représailles.

Les États-Unis ont importé près de 4,6 millions de barils de pétrole par jour du Canada en octobre, selon l'Energy Information Administration.

M. Moe et Mme Smith ont déclaré vendredi qu'ils attendaient de voir quelle décision le président américain prendra finalement.

«Nous demandons à l'administration du président Trump de ne pas imposer ces tarifs», a dit Scott Moe vendredi. «Nous demandons également à notre gouvernement fédéral de répondre aux priorités soulevées par le président Trump.»

— Avec des informations d'Aaron Sousa, à Edmonton, et de l'Associated Press

Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne

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