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Le professeur canadien Hassan Diab reconnu coupable d'un attentat en France

durée 12h09
21 avril 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

MONTRÉAL — Un ancien professeur de l’Université d’Ottawa d’origine libanaise a été reconnu coupable vendredi, en lien avec un attentat à la bombe dans une synagogue perpétré à Paris en 1980.

D'après les médias français, Hassan Diab a été condamné à la prison à perpétuité pour l'attaque qui avait fait quatre morts et 46 blessés à l'époque.

On ne sait pas encore si la France réclamera son extradition, mais le premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré vendredi en conférence de presse que son gouvernement «prenait très au sérieux l'importance de protéger les citoyens canadiens et de respecter tous leurs droits».

Les sympathisants de M. Diab ont d'ailleurs appelé le premier ministre à refuser toute demande d'extradition.

Les autorités françaises avaient identifié Hassan Diab comme suspect en 1999, près de vingt ans après les faits. Paris l'accusait d'avoir posé la bombe, le soir du 3 octobre 1980, devant la synagogue de la rue Copernic, où 320 fidèles s'étaient rassemblés pour marquer la fin d'une fête juive.

M. Diab, aujourd'hui âgé de 69 ans, a nié toute implication dans l'attentat: il soutient qu'il se trouvait ce jour-là dans une université de Beyrouth. Ses partisans et avocats en France et au Canada affirment que M. Diab a été accusé à tort par les autorités judiciaires françaises — qu'il s'agit d'une erreur d'identité.

Les enquêteurs français ont attribué l'attentat de la synagogue au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales.

En novembre 2008, la Gendarmerie royale du Canada avait arrêté M. Diab en réponse à une demande d'extradition de la France. Après des années de recours devant les tribunaux canadiens, Ottawa a donné suite à la demande de Paris en novembre 2014.

M. Diab a ensuite passé trois ans en détention préventive, mais les juges antiterroristes ont finalement ordonné sa libération en raison d'un manque de preuves, et il est rentré à Ottawa. 

La Cour d'appel en France a par la suite décidé, en janvier 2021, que M. Diab devait finalement être jugé pour des accusations liées au terrorisme.

La Presse Canadienne

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