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Le principe de sécurisation culturelle enchâssé dans la Loi sur les services de santé

durée 18h28
5 décembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Le gouvernement Legault a fait adopter, jeudi, son projet de loi 32 enchâssant le principe de sécurisation culturelle dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux.

Désormais, ce ne sera plus aux Autochtones à s'adapter aux réalités du système de santé, mais plutôt au système de santé à s'adapter aux réalités des Autochtones, a réagi le ministre responsable, Ian Lafrenière.

Le projet de loi 32 a été déposé dans la foulée de l'affaire Joyce Echaquan, une femme atikamekw de 37 ans qui est morte le 28 septembre 2020 sous une pluie d’insultes à l’hôpital de Joliette.

Le décès tragique de Mme Echaquan a été «l'électrochoc, la bougie d'allumage pour qu'on avance», a affirmé M. Lafrenière, jeudi.

«On a tenté de faire différemment, ce n'est pas simple, ça a pris deux ans, des pas de reculs, des pas de côté, et aujourd'hui, (...) on avance», a-t-il dit.

En vertu de la nouvelle loi, tous les établissements du réseau de la santé devront adopter une approche de sécurisation culturelle envers les Premières Nations et les Inuit, en tenant compte de leurs réalités.

Les établissements devront rendre des comptes annuellement au sujet des actions mises en place.

On autorisera aussi les Premières Nations et les Inuit qui ne sont pas membres d'un ordre professionnel d'exercer certaines activités dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines.

Enfin, la nouvelle loi crée un comité national sur la sécurisation culturelle qui pourra faire des recommandations au ministre de la Santé.

Le gouvernement Legault n'a toutefois jamais accédé à la demande des Premières Nations et des Inuit de reconnaître l'existence du racisme systémique lors de l'étude du projet de loi.

«C’est un sujet qui n’est pas clos. C'est une discussion que je veux avoir», a assuré M. Lafrenière en mêlée de presse, en ajoutant: «Il n’y a pas une semaine que je ne m’en fais pas parler.»

«Je demande aux gens de prendre le temps de voir ce qu’on fait, de nous juger avec ce qui va se passer», a-t-il dit.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

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