Le Canada resserre les formalités sur un sentier pédestre transfrontalier en C.-B.
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a annoncé lundi que les randonneurs qui empruntent un sentier qui traverse en Colombie-Britannique depuis l'État de Washington ne seront plus autorisés à poursuivre leur chemin sans d'abord entrer au Canada par un point d'entrée officiel.
L'agence a annoncé qu'elle cesserait de délivrer des permis aux personnes qui souhaitent entrer au Canada par le «Pacific Crest Trail», affirmant que cette mesure contribue à renforcer la sécurité à la frontière et permet de contrôler la conformité des personnes qui utilisent le sentier de randonnée et d'équitation.
L'ASFC a expliqué que cette mesure était conforme à la réglementation américaine des douanes et de la protection des frontières, qui n'autorise pas les voyageurs en provenance du Canada à entrer aux États-Unis par ce sentier «Pacific Crest Trail».
Le sentier s'étend sur 4265 kilomètres, du Mexique jusqu'au Canada, avec une extension de 13 kilomètres qui traverse le parc provincial Manning, dans le sud de la Colombie-Britannique.
La «Pacific Crest Trail Association», établie à Sacramento, en Californie, a qualifié ce changement de «nouvelle décevante», mais reconnaît que la nouvelle politique est conforme à l'approche américaine.
L'organisme conseille aux randonneurs et aux cavaliers de faire demi-tour après avoir atteint le terminus nord du sentier, à la frontière canado-américaine.
L'ASFC précise que les points d'entrée les plus proches pour les randonneurs qui arrivent en Colombie-Britannique se trouvent à Osoyoos et Abbotsford.
L'agence fédérale n'a pas immédiatement répondu à une question visant à savoir si cette décision était liée à la récente rhétorique du nouveau président américain. Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens et a suggéré que le sort du Canada serait meilleur en tant que 51e État américain.
«L'Agence des services frontaliers du Canada opère dans un environnement en constante évolution et évalue en permanence ses programmes et ses opérations pour soutenir une frontière sûre et sécurisée», indiquait simplement le communiqué de l'ASFC.
«Ce changement facilitera le contrôle de la conformité des usagers du sentier, renforcera la sécurité à la frontière et s'harmonisera à la politique du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, qui ne permet pas aux voyageurs d'entrer aux États-Unis à partir du Canada en empruntant ce sentier.»
La Presse Canadienne