Le Bloc québécois croit pouvoir empêcher les conservateur d'être majoritaires
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Par La Presse Canadienne, 2023
SHERBROOKE, Qc — Voter pour le Bloc québécois demeure la meilleure façon d’empêcher les conservateurs d’être majoritaires au parlement, selon Yves-François Blanchet.
C’est ainsi que le chef bloquiste a répondu, jeudi à Sherbrooke, aux prétentions du ministre Pablo Rodriguez, qui affirmait la semaine dernière que les Québécois devaient voter libéral pour empêcher les conservateurs de prendre le pouvoir.
M. Blanchet rencontrait les médias à l’issue du caucus bloquiste, qui se tenait dans la capitale estrienne à l’approche de la rentrée parlementaire.
Le Bloc entend concentrer son action sur la lutte et l’adaptation aux changements climatiques, l’inflation, le logement et l’immigration.
Immigration: des propos étonnants
Dans ce dernier dossier, M. Blanchet a tenu des propos pour le moins étonnants en s’élevant à la fois contre la volonté des libéraux de porter le nombre d’immigrants à 500 000 par année sans tenir compte de la capacité des États provinciaux de les accueillir, ainsi que l'intention du chef conservateur Pierre Poilievre de fonder sa politique d'immigration sur les besoins des employeurs du secteur privé.
Il a reproché aux deux partis de n'avoir pour seul motif que de fournir aux entreprises des employés peu exigeants. «On n'est pas dans l'accueil humanitaire et généreux de gens qui en ont besoin. On est pratiquement dans l'importation de main-d'oeuvre vulnérable pour faire plaisir à des gens qui craignent une hausse des salaires parce que la pression sur les salaires est à la hausse à cause de la pénurie de main-d'œuvre.»
Pour la prochaine session parlementaire, le chef bloquiste a promis que sa formation se comportera de façon responsable et ne se prêtera pas au jeu des effets de toge pour attirer l’attention des caméras, un comportement qui génère le désintéressement de la population, selon lui.
Il affirme que le Bloc va «se poser en arbitre» et que la formation se doit d’être «l’adulte dans la pièce» pour faire contrepoids à la polarisation entre ce qu’il estime être l’extrémisme des conservateurs d’un côté et de la coalition libérale-néo-démocrate de l’autre.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne