Le Bloc demande aussi à Mark Carney de dévoiler ses conflits d'intérêts potentiels


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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Les bloquistes demandent désormais, comme les conservateurs, au futur premier ministre Mark Carney de divulguer tous ses conflits d'intérêts probables ou réels.
«Je ne vois aucune façon pour que quelqu'un qui va occuper de facto le siège de premier ministre du Canada ou qui veut être élu premier ministre du Canada puisse ne pas révéler ses intérêts personnels et ses possibles conflits d'intérêts», a dit lundi le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, dans le foyer de la Chambre des communes.
Le nouveau chef du Parti libéral du Canada, Mark Carney, a des liens avec le monde de la finance et des affaires, comme le démontre sa feuille de route. En plus d'avoir été gouverneur de banques centrales, il a été président de Brookfield Asset Management.
«On connaît la proximité historique de M. Carney avec les milieux de la haute finance internationale. Je pense que ce serait simplement sain de faire une complète divulgation volontaire et immédiate», a soutenu M. Blanchet.
L'équipe de M. Carney a récemment déclaré à La Presse Canadienne que l'ex-banquier a promis d’«aller plus loin» que les règles d’éthique ne le requièrent s’il devient premier ministre.
«Le bureau de Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique du Canada a déjà été contacté à l’avance pour aider à s’assurer que toutes les étapes appropriées puissent être entreprises immédiatement, et les avoirs seraient placés immédiatement dans une fiducie sans droit de regard», a-t-on fait valoir par courriel.
Le chef conservateur Pierre Poilievre estime qu'une fiducie sans droit de regard ne suffit pas, notamment parce qu'il soutient que cela ne permettrait pas au public de connaître les avoirs qui y sont placés.
«(M. Carney) peut suggérer subtilement aux personnes qui gèrent cette fiducie de ne pas vendre ses actifs actuels, a récemment dit M. Poilievre. Il pourrait donc être au courant effectivement (que l'argent) est investi dans les mêmes actifs qu’auparavant et il pourrait agir pour ses actifs, contre les intérêts de notre pays.»
Selon la Loi sur les conflits d'intérêts, «le titulaire (d'une convention de fiducie) ne peut exercer aucun pouvoir de gestion ni de contrôle sur les biens en fiducie».
Émilie Bergeron, La Presse Canadienne