Laïcité: une autre école dans la mire du ministre Bernard Drainville
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Après l’école Bedford, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, exige que la lumière soit faite sur un potentiel nouveau cas d’établissement scolaire aux prises avec des comportements religieux de la part de professeurs.
Un reportage du 98.5 diffusé mercredi mentionne notamment que des parents avaient des craintes qu’une professeure de l’école Alphonse-Pesant, à Montréal, fasse de l'endoctrinement religieux sur leur enfant. On indique que l’enseignante séparait les garçons et les filles dans les rangs et lors des travaux en classe.
«Ce qui est rapporté, ce sont des gestes qui ne respectent pas les valeurs de nos écoles. Je prends ça très au sérieux», a affirmé Bernard Drainville au sortir du conseil des ministres mercredi à l’Assemblée nationale.
«Je m'attends à ce que le centre de services scolaire fasse rapidement la lumière sur cette situation. On est en train de faire des vérifications, mais si on doit poser plus de gestes, vous pouvez être certain qu'on va le faire et que je vais le faire», a-t-il ajouté.
Ce cas s’ajoute à celui de l’école Bedford où des professeurs faisaient régner un climat de terreur, selon un rapport dévastateur. Depuis, 11 professeurs ont été suspendus et leurs brevets, révoqués.
Dans la foulée de ce rapport, le premier ministre François Legault a mandaté Bernard Drainville et le ministre de la Laïcité, Jean-François Roberge, «d’examiner toutes les options» pour «renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles».
La Loi sur la laïcité de l’État (surnommée loi 21), qui a été adoptée en 2019 par le gouvernement Legault, interdit notamment le port de signes religieux par les employés de l’État en position d’autorité comme les policiers, les juges et les enseignants.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne