La plupart des Canadiens voteraient pour Kamala Harris, selon un nouveau sondage
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Par La Presse Canadienne, 2024
WASHINGTON — S'ils avaient le droit de vote aux États-Unis, la plupart des Canadiens offriraient leur appui à la vice-présidente Kamala Harris lors de l'élection présidentielle du 5 novembre, selon un nouveau sondage.
Dans le coup de sonde de la firme Léger, 64 % des répondants canadiens ont indiqué que s’ils pouvaient voter chez leurs voisins du sud, ils soutiendraient Mme Harris, tandis que 21 % des répondants ont fait savoir qu'ils appuieraient l’ancien président Donald Trump. Quinze pour cent des participants se sont dits indécis.
Les répondants qui ont l’intention de voter pour les conservateurs aux prochaines élections canadiennes étaient divisés sur cette question hypothétique, alors que 45 % soutiendraient M. Trump, contre 42 % qui voteraient pour Mme Harris.
Les Canadiens de 55 ans et plus, les Québécois et les femmes étaient plus susceptibles d'appuyer Mme Harris.
La course au bureau ovale, très serrée, tire à sa fin, alors que nous sommes maintenant à moins de deux semaines du jour du scrutin. La campagne aura été marquée par le retrait du président Joe Biden, la vague de soutien pour Mme Harris et deux tentatives d’assassinat visant M. Trump.
Les Canadiens sont visiblement intéressés par cette course, puisque 77 % des répondants au sondage Léger ont dit suivre la campagne américaine. Les électeurs libéraux et les personnes de 55 ans et plus sont les plus susceptibles d'être captivés par la saga de la politique américaine, selon le coup de sonde.
Impacts économiques
Les États-Unis sont le voisin le plus proche du Canada et son plus grand partenaire commercial. Plus de 77 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis et 60 % du produit intérieur brut du Canada provient du commerce.
Les républicains et les démocrates ont des politiques protectionnistes qui pourraient avoir des répercussions sur le Canada.
M. Trump a proposé l’imposition de tarifs de 10 % sur toutes les importations américaines — il s'agit d'ailleurs d'un élément central de sa plateforme électorale. Selon un rapport de la Chambre de commerce du Canada, cette mesure réduirait la taille de l'économie de l'ordre de 0,9 % à 1 %, ce qui entraînerait des coûts économiques d'environ 30 milliards $ par année.
On s'attend aussi à ce que Mme Harris suive la voie tracée par le président Biden, qui a conservé les tarifs de la première administration Trump malgré ses promesses de les annuler. Mme Harris maintiendrait également probablement les règles d'approvisionnement de l'administration Biden, connues sous le nom «Buy American».
Mme Harris a fait campagne en rappelant qu'elle a voté contre l'accord Canada-États-Unis-Mexique lorsqu'elle était sénatrice, affirmant qu'il n'en faisait pas assez pour protéger les travailleurs américains et l'environnement.
Les républicains et les démocrates ont indiqué qu'ils feraient pression pour une révision du pacte commercial trilatéral en 2026.
Harris, la meilleure option pour le Canada
De l'avis de 62 % des répondants au sondage Léger, une victoire de Mme Harris serait le résultat le plus favorable pour le Canada.
Les Canadiens qui ont pris part au sondage estiment que la candidate démocrate obtiendrait de meilleurs résultats que son rival républicain sur tous les sujets, en particulier les changements climatiques, les relations commerciales avec le Canada, l'immigration et l'économie américaine.
Les répondants pensent aussi que la vice-présidente obtiendrait de meilleurs résultats en matière de sécurité nationale et concernant les conflits actuels en Ukraine et au Moyen-Orient.
La plupart des Canadiens, soit 65 %, ont avoué qu'ils s'inquiètent de la violence potentielle et de l'incertitude entourant l'issue de l'élection.
M. Trump a refusé de s'engager publiquement à reconnaître les résultats des prochaines élections. Il a récemment qualifié l'attaque du 6 janvier 2021, jour où ses partisans ont pris d'assaut le Capitole après sa défaite en 2020, de «journée d'amour».
Bien que la plupart des Canadiens s’intéressent au résultat des élections américaines, cela ne signifie pas qu’ils seront rivés à leurs écrans le soir du 5 novembre.
En fait, 42 % des répondants au sondage ont fait savoir qu'ils prendront connaissance du résultat, mais qu'ils ne regarderont pas la soirée électorale. Quinze pour cent des participants ne sont pas du tout intéressés.
Léger a mené son sondage en ligne auprès de 1562 adultes canadiens entre le 18 et le 21 octobre. Il n’est pas possible d’attribuer une marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.
Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne