La CAQ de François Legault a échoué à diversifier nos marchés, déplorent les libéraux


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault a misé presque exclusivement sur les États-Unis.
C'est ce que dénonce l'opposition libérale à Québec, qui accuse la CAQ d'avoir échoué à diversifier nos marchés, la part des exportations du Québec vers les États-Unis étant passée de 70 % à 73 %.
«Pendant ce temps, aucune augmentation du commerce vers la France n'a été enregistrée», a déclaré à La Presse Canadienne le porte-parole libéral en matière d'économie, Frédéric Beauchemin.
Le gouvernement Legault n'a également «rien fait pour améliorer le commerce interprovincial; au contraire, il a ajouté de la réglementation, freinant encore davantage les échanges entre provinces».
«Dans un contexte économique incertain, le Québec ne peut pas se permettre d’être aussi vulnérable face à un seul partenaire commercial», selon le député de Marguerite-Bourgeoys.
Il plaide pour le renforcement de nos liens avec l'Europe et l'Asie, dénonçant du même coup «le manque de vision économique» de la CAQ qui «met en péril notre résilience et notre croissance à long terme».
Les États-Unis sont toujours, de loin, le principal partenaire économique du Québec.
En 2021, le gouvernement Legault a adopté la «Stratégie États-Unis» afin d'intensifier la relation avec nos voisins du Sud. Trois ans plus tard, il augmentait de 20 % ses effectifs aux États-Unis.
Le Québec compte 10 représentations aux États-Unis. En 2024, les bureaux de Washington et de Miami ont été élevés au rang de délégations et ont vu leurs ressources augmenter.
La semaine dernière, alors qu'il était en mission à Washington pour contrer la menace tarifaire de Donald Trump, M. Legault a insisté sur l'importance de diversifier nos marchés.
Le président américain menace d'imposer des tarifs de 10 % sur le pétrole et de 25 % sur tous les autres produits canadiens. Il prévoit également la mise en place de tarifs de 50 % sur l'acier et l'aluminium.
Interrogé mardi dernier à savoir s'il aurait pu mieux préparer le Québec à faire face à la «crise Trump», le premier ministre Legault a défendu son bilan.
«Il y a eu un boom en Amérique du Nord, puis oui, les ventes ont augmenté de 35 % aux États-Unis, parce qu'il y a eu des années vraiment exceptionnellement bonnes», a-t-il dit.
«Je n'irai pas dire aux entreprises: "Arrêtez d'exporter aux États-Unis". Mais on a quand même réussi à augmenter, en Europe et en Asie, les ventes, en moyenne, de 19 %. C'est quand même une belle réussite», a-t-il ajouté.
Caroline Plante, La Presse Canadienne