Joly interpellée pour ouvrir une enquête sur la mort d'une Québécoise en Turquie
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Des défenseurs des droits de la personne veulent que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, ouvre une enquête impartiale sur la mort d'une Québécoise que le gouvernement fédéral avait refusé de rapatrier d'un camp de détention syrien.
Dans une lettre adressée à la ministre Joly, la sénatrice Kim Pate et le militant des droits de la personne Alex Neve affirment que la femme est décédée de manière inattendue il y a un peu plus d'une semaine en Turquie.
Mme Pate et M. Neve faisaient partie d'une délégation qui a rencontré la femme et ses six jeunes enfants en 2023 dans un camp syrien dirigé par les forces kurdes, qui ont repris la région déchirée par la guerre contre le groupe armé État islamique.
Le gouvernement fédéral a aidé les enfants à venir au Canada cette année, mais a refusé de rapatrier la femme, connue publiquement sous le nom de «F.J.»
L'avocat Lawrence Greenspon, qui a aidé la famille, affirme qu'Ottawa a invoqué des raisons de sécurité pour refuser d'aider la mère à rentrer.
La lettre adressée à la ministre Joly indique que la femme s'est échappée du camp d'Al-Roj, dans le nord-est de la Syrie, est entrée en Turquie en mars et a été appréhendée et emprisonnée par les autorités turques trois mois plus tard.
Jim Bronskill, La Presse Canadienne