Écoles religieuses: la division prend de l'ampleur dans les rangs libéraux
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Une autre députée libérale, Désirée McGraw, se joint à la dissidence de ses collègues Elisabeth Prass et Frédéric Beauchemin sur la question du financement des écoles religieuses après la volte-face de leur parti.
«Il est clair que tout enseignement religieux doit être financé par les parents ou d'autres moyens privés. En bref, on peut subventionner les écoles privées religieuses sans subventionner l’enseignement d’une religion», a écrit Mme McGraw sur le réseau social X.
«Je ne suis donc pas favorable à mettre fin aux subventions aux écoles privées, qu'elles soient religieuses ou non, à condition qu'elles se conforment au cursus du Ministère de l'Éducation et respectent les normes gouvernementales», a-t-elle ajouté.
La semaine dernière, lors d’un débat sur une motion du Parti québécois demandant la fin du financement des écoles confessionnelles, la députée libérale Marwah Rizqy a dit que la position de son parti venait de changer. «Nous sommes maintenant d’avis que nous devons cesser le financement des écoles religieuses au Québec», a-t-elle affirmé.
Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, – qui est aussi candidat à la chefferie – a été le premier à sortir des rangs, affirmant qu’il était en faveur du maintien du financement des écoles confessionnelles, au nom de la liberté de choix des parents.
C’est ensuite la députée de D’Arcy-McGee, Elisabeth Prass, qui a écrit sur X qu’elle ne soutenait pas la fin des subventions aux écoles confessionnelles. «Nos écoles religieuses privées sont un pilier essentiel de nombreuses communautés, notamment plusieurs écoles juives privées dans ma circonscription et dans les quartiers environnants. Tant qu’elles respectent les règles, elles ne devraient pas faire l’objet de menaces de fin de financement», avait-elle alors indiqué.
Samedi, la Commission politique du Parti libéral du Québec (PLQ) a annoncé qu’elle lançait une consultation auprès des membres sur le sujet. Son rapport doit être déposé le 31 mars 2025.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne