Des mois après ses alliés, Ottawa annonce des sanctions contre des acteurs soudanais
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le Canada annonce des sanctions contre ceux qu'il accuse d'avoir perpétué la guerre civile au Soudan, alors que ce conflit entre dans sa deuxième année.
Pendant des mois, les experts de l’Afrique et le Nouveau Parti démocratique ont critiqué les libéraux pour ne pas avoir suivi l’exemple de pays comparables, comme les États-Unis, en imposant des sanctions contre ceux qui donnent du pouvoir aux «seigneurs de guerre».
Deux personnes sont visées par des sanctions: le commandant paramilitaire soudanais Abdelrahim Hamdan Dagalo et l'ancien ministre des Affaires étrangères Ali Karti, qui dirigeait un groupe islamiste opposé au régime démocratique.
Ottawa sanctionne également quatre entreprises qu'il accuse de soutenir à la fois le groupe paramilitaire connu sous le nom de Forces de soutien rapide et les Forces armées soudanaises.
Les deux branches de l'armée soudanaise se sont battues pour le contrôle pendant des mois jusqu'à ce qu'une querelle politique se transforme en guerre civile, en avril dernier, provoquant ce que les Nations unies qualifient de «plus grande crise de déplacement interne dans le monde».
Une conférence se tenait lundi à Paris pour répondre aux besoins humanitaires massifs du Soudan qui, selon l'ONU, se dirige vers une famine.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé lundi les sanctions dans un communiqué de presse, affirmant que les six personnes et entités sont ciblées «pour avoir directement ou indirectement porté atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité au Soudan».
La Presse Canadienne