Début du procès au civil de Gilbert Rozon, poursuivi pour agressions sexuelles
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Le procès dans la poursuite au civil intentée contre le fondateur de «Juste pour rire» Gilbert Rozon pour agressions sexuelles s'est ouvert lundi au palais de justice de Montréal.
L'une de ses avocates a présenté le producteur comme le bouc émissaire d'une chasse à l'homme des demanderesses qui chercheraient leur «Weinstein du Québec».
Neuf femmes qui prétendent avoir été agressées par M. Rozon réclament un total d'un peu moins de 14 millions $ en dommages et intérêts, dans une affaire qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin mars 2025, en Cour supérieure.
L'une des avocates de M. Rozon, Mélanie Morin, a déclaré au tribunal lors de l'ouverture du procès, lundi, que son client avait eu des relations consensuelles avec trois des femmes, mais qu'il nie tout acte répréhensible.
Elle a souligné que les allégations avaient émergé pendant le mouvement #Moi aussi et elle a soutenu qu'«on cherchait notre Weinstein du Québec», en référence au magnat du cinéma américain en disgrâce.
Ce procès est la dernière étape d'une bataille juridique sinueuse au civil, qui a commencé comme une action collective, mais qui s'est transformée en poursuites individuelles, après une décision de la Cour d'appel du Québec en 2020.
Bruce Johnston, l'un des avocats représentant les demanderesses, a déclaré à la juge Chantal Tremblay qu'ils avaient l'intention de prouver que Gilbert Rozon était un «véritable prédateur». Me Johnston a demandé s'il était raisonnable de croire que les neuf femmes aient pu inventer leurs plaintes.
En 2020, une juge de la Cour du Québec avait déclaré M. Rozon non coupable des accusations de viol et d'attentat à la pudeur liées à des événements qui auraient eu lieu en 1980. Ces crimes ont depuis été remplacés par d'autres chefs dans le Code criminel.
Sidhartha Banerjee, La Presse Canadienne