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Blocus de Coutts: un des accusés s'était préparé à mourir

durée 18h27
3 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par The Canadian Press, 2024

REGINA — Anthony Olienick a pris des dispositions pour sa mort avant de se rendre au blocus des manifestations contre la COVID à Coutts, en Alberta, se préparant à un dernier combat noble, sanglant et apocalyptique contre un système de gouvernement satanique, a entendu le tribunal mercredi.

«Si je meurs, nourrissez mon chat et prenez mes armes», a déclaré M. Olienick à un ami dans un message texte transmis au jury lors de son procès devant la Cour du Banc du Roi.

M. Carbert et Anthony Olienick sont jugés pour complot en vue de commettre un meurtre lors du blocus, qui a empêché la circulation pendant deux semaines au poste frontalier très fréquenté entre le Canada et les États-Unis, à Coutts, en 2022.

Le groupe protestait contre les restrictions liées à la COVID-19 et les mandats de vaccination.

Après que la police a procédé à des arrestations et saisi des armes à proximité du blocus, les manifestants restants ont quitté Coutts pacifiquement.

D'autres armes, des munitions et deux bombes artisanales ont ensuite été trouvées au domicile d'Anthony Olienick, a appris le tribunal.

Un «plan différent»

Le tribunal a appris qu’Olienick était malade dans les jours qui ont précédé le blocus de février, peut-être à cause de la COVID-19, mais qu'il était clairement déterminé à y participer.

«Je ne m'inquiète d'aucune question juridique car nous gagnerons ce combat et nous ne serons pas poursuivis par un système que nous allons déraciner», a écrit Olienick dans un autre SMS.

«S'ils gagnent cette bataille contre nous maintenant, cela se transformera en un avenir sombre, ce qui me convient car je suis prêt pour le pire des cas. Je ne vais pas être poursuivi par un système satanique comme celui-ci», a-t-il ajouté.

«(J'ai) un plan différent.»

Anthony Olienick a envoyé un texto disant qu'il n'était pas inquiet s'il était arrêté ou tué.

«C'est pour le plus grand bien. J'espère que la guerre civile ne commencera pas, du moins jusqu'à mon retour chez moi», a-t-il écrit à un proche.

«Malheureusement, certaines personnes seront touchées, mais la violence sera nécessaire lorsque nous verrons des policiers tirer sur des manifestants pacifiques innocents.»

La police prise pour cible

Plus tôt cette semaine, le tribunal a pris connaissance de textos de Chris Carbert qui avertissait sa mère de la guerre et lui disait qu'il était prêt à mourir.

«Plus tôt tu te rendras compte de ce qui se passe, plus tôt tu comprendras pourquoi je dois faire ce que je dois faire», a écrit le jeune homme.

Carbert et Olienick sont également accusés de méfait et de possession d'arme dans un dessein dangereux. M. Olienick fait face à une autre accusation de possession d'une bombe artisanale.

En plus des armes saisies, la Couronne a également présenté des récits de témoins oculaires, des agents infiltrés, pour tenter de prouver sa thèse.

Les agents, se faisant passer pour des participants lors du blocus, ont déclaré au tribunal qu'Olienick pensait que la Gendarmerie royale du Canada était l'outil du «diabolique» premier ministre Justin Trudeau et que celui-ci méritait d'être pendu. Les policiers ont témoigné qu’Olienick avait déclaré que si les policiers tentaient de disperser le blocus, il «leur trancherait la gorge».

Dans une vidéo d'interrogatoire de la police montrée au jury, Anthony Olienick a nié avoir pris pour cible la police, mais a déclaré qu'il craignait une invasion des troupes des Nations Unies ou des communistes chinois.

Il se qualifiait, ainsi que les autres, de «chiens de berger» protégeant «le troupeau» des envahisseurs tyranniques.

Dans la vidéo, Anthony Olienick est vu plus tard en train de pleurer dans une pièce vide après que la police lui a dit que le blocus avait été abandonné après son arrestation.

«Je suis désolé, mon Dieu», dit Olienick en larmes aux quatre murs vides.

Jeremy SImes, La Presse Canadienne