Avenir de l’audiovisuel au Québec: des associations veulent des changements
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Cinq associations représentant plus de 19 000 artistes et artisans québécois en ont assez de voir que les fonds publics destinés à la production audiovisuelle «ne percolent pas adéquatement jusqu’au bout de la chaîne» et réclament des changements.
L'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ), la Guilde canadienne des réalisateurs - Conseil du Québec (GCR Québec), la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ), la Société des auteur.e.trice.s de radio, télévision et cinéma (SARTEC) et l'Union des artistes (UDA) ont uni leurs voix afin de demander un financement plus équitable et de meilleures conditions de travail pour leurs membres.
«Nous, ce qu’on demande d’une voix commune, c’est de s’assurer que les fonds publics qui circulent en culture en général, et particulièrement en audiovisuel, le soient de la manière la plus équitable, la plus juste et la plus éthique possibles», a mentionné en entrevue la présidente de l'Union des artistes, Tania Kontoyanni.
Ces organisations ont fait part de leurs doléances dans un mémoire destiné au Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec, qui a été lancé par le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe.
«Comme nous l’avons maintes fois dénoncé, les fonds publics destinés à la culture ne percolent pas adéquatement jusqu’au bout de la chaîne, soit vers les artistes et les créateurs», ont-elles signalé dans leur rapport.
Tout projet qui souhaite recevoir du financement public devrait donc être réalisé une fois que des ententes collectives avec les syndicats ou les associations d’artistes ont été signées.
«Il faut absolument s’assurer que c’est une condition préalable pour avoir du financement, a soutenu Mme Kontoyanni. C’est la seule façon qu’ont les artistes et les travailleurs et travailleuses de l’industrie d’avoir un filet social».
La création d’associations de producteurs pour chaque secteur permettrait également de renforcer la transparence dans l’industrie, jugent les associations, qui voudraient que ce mécanisme soit inclus dans la révision de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d’art et de la scène.
Le rapport du Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec sera déposé en mai prochain.
Audrey Sanikopoulos, La Presse Canadienne