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Syndicalisation chez Avril: le Tribunal ordonne de cesser les mesures de représailles

durée 11h42
15 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — L'entreprise de services alimentaires Avril se voit contrainte, par le Tribunal, de réembaucher une militante syndicale qu'elle avait congédiée, alors qu'elle y menait une campagne de syndicalisation. Le Tribunal ordonne également à l'employeur de cesser toute mesure de représailles à son endroit et à l'endroit d'autres salariés.

Le Tribunal administratif du travail donne ainsi raison au syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce, affilié à la FTQ, dans le cadre d'une demande d'ordonnance provisoire qu'il avait déposée.

Les TUAC y mènent une campagne de syndicalisation parmi les employés du service de la cuisine depuis la mi-février 2025.

Le syndicat avait déposé une plainte pour entrave et intimidation en lien avec ces activités. Il alléguait que l'employeur usait d'intimidation à l'égard des employés de la cuisine dans le but de nuire à la syndicalisation.

Le 19 mars, la travailleuse avait été congédiée sur-le-champ, alors qu'elle n'avait jamais fait d'objet de mesures disciplinaires avant cette date.

Devant le tribunal, l'employeur avait nié avoir congédié la travailleuse en raison de ses activités syndicales. Il avait soutenu que ses absences et retards justifiaient de mettre fin à son emploi.

Après avoir entendu la preuve, le Tribunal a jugé que «l'employeur use d'un prétexte pour se débarrasser d'une employée active syndicalement».

«En congédiant une importante organisatrice de la campagne de syndicalisation, l'employeur entrave les activités du syndicat, qui a le droit de ne pas voir ses activités perturbées de telles façons par l'employeur. Ainsi, tout porte à croire que c'est en raison de l'exercice des droits de la salariée qu'il met fin à son emploi, ce qui, en plus d'être contraire au Code qui prohibe les représailles, entrave les activités du syndicat, puisque la demanderesse agit comme une importante organisatrice de l'organisation», a conclu le Tribunal.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne