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Laïcité: pas d'interdiction de signes religieux pour les élèves, tranche Drainville.

durée 16h04
10 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Le projet de loi 94 visant à renforcer la laïcité à l’école ne va pas assez loin, selon le Mouvement laïque québécois (MLQ), qui demande l’interdiction des «tenues vestimentaires religieuses» pour les élèves. Une proposition qu’a rejetée d’emblée le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville.

La pièce législative prévoit d’étendre l’interdiction du port de signes religieux à l’ensemble du personnel des écoles publiques, ainsi qu’aux personnes travaillant dans le cadre d’ententes avec les établissements scolaires.

Le MLQ demande que des vêtements comme le hijab et l’abaya soient proscrits pour les élèves.

«Ces vêtements ne viennent jamais seuls. Ils véhiculent une vision discriminatoire du sexe féminin, qui constitue bien souvent un étendard de l'islam politique, qui s'accompagne d'une morale qui ne peut pas s'harmoniser avec l'éthique que doit inculquer l'école publique», a affirmé le président du groupe, Daniel Baril, en commission parlementaire jeudi.

La France a une loi qui va en ce sens depuis 2004, a-t-il rappelé.

Le MLQ souhaite aussi que soit retirée la clause de droit acquis – communément appelé clause grand-père – du projet de loi. Cela signifie qu’un employé qui est actuellement à l’emploi d’une école et qui porte un signe religieux, ne pourrait pas le conserver lorsqu’il est au travail.

«On croit que ça crée deux catégories d'employés sur la base de leur date d’entrée en fonction», a soutenu Daniel Baril.

Mais pas question de consentir aux demandes du MLQ, a indiqué le ministre Drainville. «C'est un modèle québécois de laïcité que nous proposons», a-t-il dit.

Le projet de loi va aussi interdire le voile intégral dans les écoles publiques et privées, tant pour les élèves que pour le personnel.

La pièce législative a été déposée dans la foulée de manquements à la laïcité qui ont été observés dans plusieurs écoles québécoises, dont Bedford à Montréal. Les consultations ont commencé jeudi.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne