Des chercheurs de l'Université McGill utilisent l'IA pour repérer le faux miel

MONTRÉAL — Des chercheurs de l'Université McGill ont mis au point une technique novatrice, utilisant l'intelligence artificielle afin de déterminer l'origine du miel.

Grâce à une analyse moléculaire, le professeur Stéphane Bayen et ses collègues sont en mesure d’établir l’empreinte chimique du miel. Celle-ci est ensuite lue par des algorithmes qui déterminent grâce à des marqueurs uniques l'origine du produit. Le miel de bleuets, très populaire au Québec, est, par exemple, caractérisé par la présence de niacine.

Ce protocole est non seulement plus rapide ― les résultats sont obtenus en quelque minutes contre des jours auparavant ― mais également plus précis. Jusqu'à maintenant, la provenance du miel était vérifiée via l'analyse du pollen, une méthode peu fiable si le produit est traité ou même filtré.

Alors que le marché du miel est en pleine expansion, l’étiquetage frauduleux est une pratique de plus en plus courante, comme en alerte l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

En effet, l’origine botanique de cette denrée a une incidence sur le goût et la valeur nutritive. Cela en pousse certains à tromper les consommateurs et à pratiquer la concurrence déloyale envers les apiculteurs afin de vendre leur miel à un prix plus élevé.

Si cette technique n'en est qu'au stade de l'expérimentation, l’équipe de recherche espère que les agences d’inspection des aliments du monde entier l'adopteront.

La Presse Canadienne