Arsenic: la Fonderie Horne améliore son bilan


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — La Fonderie Horne a annoncé jeudi que la moyenne annuelle en arsenic dans l’air ambiant à la station légale Horne, située sur sa propriété, aurait diminué de près moitié en deux ans.
La concentration d’arsenic émis dans l'air en 2024 par la fonderie de Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue, aurait atteint une moyenne de 39,1 nanogrammes (ng) par mètre cube (m3) pour l'année.
Ces résultats sont neuf fois plus élevés que la norme provinciale, qui est de 3 ng/m3, mais ils reflètent tout de même une amélioration de la qualité de l'air de Rouyn-Noranda, comparativement aux années précédentes.
«On est passé de 73 ng/m3 en 2022 à 39 cette année», a indiqué Marie-Elise Viger, directrice environnement pour les opérations cuivre de l’Amérique du Nord, lors d'une conférence de presse.
«C'est vraiment le fruit de tous les projets qui ont été mis en place. On a installé de nouveaux dépoussiéreurs, on est venu paver des routes pour faire un meilleur ramassage et nettoyage, on a installé des dômes. Cette année, on a aussi amélioré des dépoussiéreurs existants», a expliqué Mme Viger.
Selon les données de l'entreprise, «plus de 90 % de la zone urbaine de Rouyn-Noranda affiche une concentration d'arsenic dans l'air ambiant inférieure ou égale à 7 ng/m3 et 99 % inférieure ou égale à 15 ng/m3».
La norme annuelle fixée par le Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère est toutefois de 3 nanogrammes (ng) par mètre cube (m3).
Les émissions d’arsenic de la Fonderie Horne sont associées à un risque estimé accru de cancer.
À l’été 2022, un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) révélait que, sur une période de 70 ans, un nombre excédent de citoyens de Rouyn-Noranda, entre un et 14, développeraient un cancer si l’entreprise Glencore ne diminuait pas la concentration d’arsenic dans l’air produit par la fonderie.
Stéphane Blais, La Presse Canadienne